Marseille sous le choc : l'assassinat du frère d'Amine Kessaci révèle l'échec des politiques sécuritaires

Par Mathieu Robin 14/11/2025 à 18:18
Marseille sous le choc : l'assassinat du frère d'Amine Kessaci révèle l'échec des politiques sécuritaires

L’assassinat du frère d’Amine Kessaci à Marseille interroge sur l’efficacité des politiques sécuritaires face au narcobanditisme.

Un meurtre qui fait trembler Marseille

L’assassinat de Mehdi Kessaci, frère du militant écologiste Amine Kessaci, a provoqué une onde de choc dans la cité phocéenne. Ce drame, survenu en plein jour dans le 4ᵉ arrondissement, soulève des questions sur l’efficacité des mesures gouvernementales face à la montée en puissance du narcobanditisme.

Un acte politique ou un règlement de comptes ?

Les circonstances de ce meurtre interpellent. Selon le procureur de Marseille, Nicolas Bessone, l’hypothèse d’un assassinat ciblant indirectement Amine Kessaci, figure engagée contre les trafics, n’est pas exclue. « Cela rappelle des périodes sombres de notre histoire », a-t-il déclaré, évoquant une possible stratégie d’intimidation.

La réponse du gouvernement : des mesures insuffisantes ?

Gérald Darmanin, ministre de la Justice, a réagi avec fermeté sur les réseaux sociaux, évoquant une « guerre » contre les trafics. Pourtant, malgré les annonces récentes – loi narcotrafic, prisons de haute sécurité, parquet national anticriminalité –, les résultats restent mitigés. 14 morts dans des règlements de comptes depuis janvier dans les Bouches-du-Rhône.

Amine Kessaci, une cible politique ?

Militant anti-trafic et auteur d’un livre percutant, Marseille, essuie tes larmes, Amine Kessaci dénonce depuis des années l’impunité des réseaux criminels. Son frère Mehdi, âgé de 20 ans, était sous protection judiciaire, un détail qui souligne les failles du système. « La politique ne m’a jamais tendu la main, alors j’ai décidé de la prendre à la gorge », écrit-il, révélant un désenchantement profond envers les institutions.

Un échec sécuritaire sous Macron

Alors que le gouvernement Lecornu II multiplie les déclarations martiales, les faits montrent une réalité plus sombre. Les trafics prospèrent, et les violences liées à la drogue s’étendent. Comment expliquer cet échec ? Certains pointent du doigt le manque de moyens humains et financiers, d’autres une approche trop répressive, négligeant les causes sociales. Dans un contexte de crise des vocations politiques, cette affaire pourrait alimenter les critiques contre l’exécutif.

L’Europe et les DOM-TOM en première ligne

Ce drame rappelle que la France n’est pas seule face à ce fléau. Des pays comme le Brésil ou le Canada, confrontés à des défis similaires, pourraient inspirer des solutions. Pourquoi ne pas renforcer les coopérations internationales ? La réponse pourrait passer par une approche plus globale, intégrant prévention, répression et solidarité européenne.

À propos de l'auteur

Mathieu Robin

Cofondateur de politique-france.info, je vous présente l'actualité politique grâce à mon expertise sur les relations France-Europe.

Votre réaction

Connectez-vous pour réagir à cet article

Publicité

Connectez-vous ou inscrivez-vous pour commenter.

Votre avis

Commentaires (6)

Connectez-vous ou inscrivez-vous pour commenter cet article.

F

Fab-49

il y a 1 mois

C'est triste de voir Marseille sombrer dans le chaos. Les politiques ont échoué, mais les solutions ne sont pas simples. Il faut du courage et de la cohérence.

-1
G

ghi

il y a 1 mois

Le problème c'est l'impunité. Quand les dealers savent qu'ils ne risquent rien, ils continuent. Il faut des peines planchers et des tribunaux plus rapides.

0
V

val-87

il y a 1 mois

@ghi Je suis d'accord sur l'impunité, mais il faut aussi s'attaquer aux causes sociales. La répression seule ne suffira pas.

0
A

Alexandrin

il y a 1 mois

Regardez comment Rotterdam a réduit la criminalité avec une approche communautaire. La France a tout à apprendre de l'Europe sur ce sujet.

1
M

Michèle du 54

il y a 1 mois

Un drame de plus qui montre l'échec des politiques sécuritaires répressives. La France a besoin d'investir dans les quartiers, pas dans des lois toujours plus dures !!!

2
S

Sentinelle républicaine

il y a 1 mois

@michele-du-54 La répression est nécessaire, mais il faut aussi plus de moyens pour les forces de l'ordre. Les quartiers sensibles ne sont pas une excuse pour le laxisme.

0
Publicité