Un meurtre qui fait trembler Marseille
L’assassinat de Mehdi Kessaci, frère du militant écologiste Amine Kessaci, a provoqué une onde de choc dans la cité phocéenne. Ce drame, survenu en plein jour dans le 4ᵉ arrondissement, soulève des questions sur l’efficacité des mesures gouvernementales face à la montée en puissance du narcobanditisme.
Un acte politique ou un règlement de comptes ?
Les circonstances de ce meurtre interpellent. Selon le procureur de Marseille, Nicolas Bessone, l’hypothèse d’un assassinat ciblant indirectement Amine Kessaci, figure engagée contre les trafics, n’est pas exclue. « Cela rappelle des périodes sombres de notre histoire », a-t-il déclaré, évoquant une possible stratégie d’intimidation.
La réponse du gouvernement : des mesures insuffisantes ?
Gérald Darmanin, ministre de la Justice, a réagi avec fermeté sur les réseaux sociaux, évoquant une « guerre » contre les trafics. Pourtant, malgré les annonces récentes – loi narcotrafic, prisons de haute sécurité, parquet national anticriminalité –, les résultats restent mitigés. 14 morts dans des règlements de comptes depuis janvier dans les Bouches-du-Rhône.
Amine Kessaci, une cible politique ?
Militant anti-trafic et auteur d’un livre percutant, Marseille, essuie tes larmes, Amine Kessaci dénonce depuis des années l’impunité des réseaux criminels. Son frère Mehdi, âgé de 20 ans, était sous protection judiciaire, un détail qui souligne les failles du système. « La politique ne m’a jamais tendu la main, alors j’ai décidé de la prendre à la gorge », écrit-il, révélant un désenchantement profond envers les institutions.
Un échec sécuritaire sous Macron
Alors que le gouvernement Lecornu II multiplie les déclarations martiales, les faits montrent une réalité plus sombre. Les trafics prospèrent, et les violences liées à la drogue s’étendent. Comment expliquer cet échec ? Certains pointent du doigt le manque de moyens humains et financiers, d’autres une approche trop répressive, négligeant les causes sociales. Dans un contexte de crise des vocations politiques, cette affaire pourrait alimenter les critiques contre l’exécutif.
L’Europe et les DOM-TOM en première ligne
Ce drame rappelle que la France n’est pas seule face à ce fléau. Des pays comme le Brésil ou le Canada, confrontés à des défis similaires, pourraient inspirer des solutions. Pourquoi ne pas renforcer les coopérations internationales ? La réponse pourrait passer par une approche plus globale, intégrant prévention, répression et solidarité européenne.