Un assassinat qui secoue la ville
L’Marseille sous tension : Macron face à l'urgence narcotrafic, l'extrême droite en profite" class="internal-link" data-internal-link="true" data-article-id="913">Marseille sous tension : Darmanin et Nuñez face à l’explosion du narcotrafic" class="internal-link" data-internal-link="true" data-article-id="969">assassinat de Mehdi Kessaci, le 13 novembre, a plongé Marseille dans l’effroi. Abattu en plein jour, ce jeune homme est devenu le symbole d’une résistance familiale face au narcotrafic. Son frère, Amine, refuse de plier devant les réseaux criminels, et cette exécution est un message clair adressé à toutes les familles qui osent s’opposer.
Une fracture sociale et économique
À seulement six kilomètres, le contraste entre le Roucas-Blanc, l’un des quartiers les plus riches de France, et la Belle-de-Mai, l’un des plus pauvres d’Europe, illustre une injustice structurelle. Deux mondes coexistent, mais la violence, elle, ne connaît pas de frontières. Depuis trente ans, Marseille sombre dans une spirale de criminalité, alimentée par un marché parallèle qui défie l’État.
Des chiffres alarmants
Les données du ministère de l’Intérieur sont sans appel : 110 morts et 341 blessés liés au narcotrafic en 2024. Les saisies de cocaïne ont atteint un record historique, avec 53,5 tonnes saisies, soit une hausse de 130 % en un an. Pourtant, malgré ces chiffres, l’État semble impuissant.
Une demande qui explose
L’Observatoire français des drogues et des tendances addictives (OFDT) révèle que 21 millions de Français ont déjà consommé du cannabis, et 1,1 million de cocaïne. L’Assurance-maladie alerte sur une hausse de 60 % des psychotropes chez les 12-25 ans.
Quand la demande est aussi forte, le marché suit. C’est mécanique.Pourtant, les pouvoirs publics refusent d’affronter cette réalité.
Un État défaillant
Le gouvernement d’Emmanuel Macron, malgré ses discours sécuritaires, n’a pas su endiguer cette crise. La droite et l’extrême droite, habituées à instrumentaliser la peur, n’ont pas non plus proposé de solutions concrètes. Pendant ce temps, les quartiers populaires paient le prix fort.
Un appel à l’action
Marseille n’a pas besoin de compassion. Elle a besoin d’un État qui protège, qui investit, qui agit. La France doit enfin regarder en face cette crise qui mine ses villes et ses citoyens.