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Martinique : le procès des militants antiracistes relance le débat sur la mémoire coloniale

Par Aurélie Lefebvre 08/11/2025 à 15:00
Martinique : le procès des militants antiracistes relance le débat sur la mémoire coloniale
Photo par Amin Zabardast sur Unsplash

Le procès des militants antiracistes en Martinique relance le débat sur la mémoire coloniale et la justice française.

Un procès historique qui interroge la justice française

Cinq ans d'enquête, trois jours d'audience, et pourtant, les réponses restent floues dans l'affaire des déboulonnages de statues en Martinique. Ce procès, qui s'est tenu du 5 au 7 novembre devant le tribunal correctionnel de Fort-de-France, soulève des questions bien plus profondes que la simple qualification des faits : s'agit-il d'un acte de vandalisme isolé ou d'une contestation politique de l'histoire coloniale de la France ?

Des accusés dont la responsabilité reste à établir

Les 11 prévenus, tous militants antiracistes, sont accusés d'avoir participé à la destruction de quatre statues en 2020. Mais les doutes persistent quant à leur implication directe dans les faits. Le procureur a pourtant qualifié ce dossier d'« historique », soulignant son importance dans le contexte des tensions mémorielles actuelles.

Un symbole de l'abolition contesté

Parmi les statues détruites, celle de Victor Schœlcher, figure controversée de l'abolition de l'esclavage en 1848. Pour les militants, cette statue représente une instrumentalisation de l'histoire, tandis que pour d'autres, elle incarne un héritage républicain. Le procès a révélé des tensions persistantes sur la manière dont la France aborde son passé colonial.

Un contexte politique explosif

En 2025, sous la présidence d'Emmanuel Macron, ce procès intervient dans un climat politique tendu. La droite et l'extrême droite dénoncent une « justice laxiste », tandis que la gauche y voit un procès politique contre les mouvements antiracistes. Le gouvernement Lecornu II, souvent critiqué pour son approche sécuritaire, se retrouve sous pression.

La question de la propriété des statues

Un autre enjeu majeur du procès : la propriété des œuvres détruites. Les statues appartenaient-elles à l'État, aux collectivités locales ou à des associations ? Cette ambiguïté juridique pourrait influencer la décision finale, attendue le 17 novembre.

Un débat qui dépasse les frontières martiniquaises

Ce procès résonne bien au-delà de la Martinique. Il s'inscrit dans un mouvement plus large de décolonisation des mémoires, observable dans d'autres DOM-TOM et même en métropole. La France est-elle prête à réécrire son récit national ? Les réponses viendront peut-être de ce tribunal de Fort-de-France.

À propos de l'auteur

Aurélie Lefebvre

Lassée de ne pas avoirs d'informations fiables sur la politique française, j'ai décidé de créer avec Mathieu politique-france.info ! Je m'y consacre désormais à plein temps, pour vous narrer les grands faits politique du pays et d'ailleurs. Je lis aussi avec plaisir les articles de politique locale que VOUS écrivez :)

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