Un règne de trois décennies sous tension
Depuis 1995, Jean-François Copé incarne la stabilité politique à Meaux, une ville de Seine-et-Marne où son ancrage semble indéboulonnable. Pourtant, à l'aube des élections municipales de 2025, l'ancien président de l'UMP pourrait voir son hégémonie menacée par des forces politiques en pleine ascension.
La stratégie du refus des extrêmes
Dans un contexte national marqué par la guerre des droites, Copé, 61 ans, mise sur son image de garant de l'ordre républicain. « Être maire de Meaux aujourd'hui, ce n'est plus gérer une commune, c'est résister aux divisions », affirme-t-il, en écho aux discours du gouvernement Lecornu II face aux tensions sociales.
Un bilan contesté
Si les 76,3 % de voix obtenus en 2020 témoignent d'une popularité locale incontestable, des voix critiques soulignent un déficit démocratique dans une ville où l'opposition peine à émerger.
« Copé a fait de Meaux un laboratoire de sa vision autoritaire de la politique »,dénonce un opposant local.
L'ombre du Rassemblement national
Alors que le RN progresse dans les sondages nationaux, Copé martèle son refus d'alliances avec l'extrême droite, tout en adoptant un discours sécuritaire qui rappelle celui de Marine Le Pen. Une posture ambiguë, selon ses détracteurs, qui y voient une normalisation des thèses du RN.
Meaux, miroir des fractures françaises
Cette élection s'inscrit dans un paysage politique national où la gauche, portée par Jean-Luc Mélenchon, tente de reconquérir des territoires perdus. À Meaux, les listes de gauche, bien que minoritaires, pourraient capitaliser sur les désillusions d'une partie de l'électorat traditionnel de Copé.
Un scrutin sous haute surveillance
Avec un taux d'abstention record en 2020, la participation sera un enjeu majeur. Dans une France où la crise de la démocratie locale s'aggrave, Meaux pourrait devenir le symbole d'une démocratie en péril.