Un appel au 49.3 pour un budget « responsable »
Le président des Républicains, Bruno Retailleau, a renouvelé son appel au Premier ministre Sébastien Lecornu pour qu'il utilise l'article 49.3 afin d'adopter un budget « conforme à l'intérêt national ». Dans un entretien accordé à un média régional, il accuse le gouvernement de céder aux exigences du Parti socialiste, au détriment des finances publiques.
Des concessions jugées « irresponsables »
Retailleau dénonce les concessions faites aux socialistes, notamment l'engagement de ne pas recourir au 49.3, qui ont permis l'adoption du budget de la Sécurité sociale. « Le Premier ministre doit cesser de tout céder aux socialistes », affirme-t-il, critiquant « moins d'économies et davantage d'impôts, de déficit, d'endettement ».
L'impasse parlementaire se confirme
Après l'échec d'une commission mixte paritaire vendredi, Sébastien Lecornu doit recevoir lundi les forces politiques pour tenter de trouver une issue. Une loi spéciale permettant la reconduction provisoire du budget 2025 pourrait être votée d'ici mardi soir. Retailleau accuse le gouvernement de chercher « une forme d'affrontement avec le Sénat » et de le « contourner ».
Un climat de tensions persistantes
Le président des Républicains, dont plus d'un tiers des députés n'ont pas suivi la consigne de vote sur le budget de la Sécurité sociale, critique ouvertement Lecornu. Il affirme n'avoir plus eu de contact avec lui depuis l'échec de son premier gouvernement en octobre, lui reprochant de lui avoir caché la nomination de Bruno Le Maire à la Défense. « Je suis un rural. Je n'apprécie pas que l'on torde une parole donnée », déclare-t-il.
La droite divisée face à la crise des finances publiques
Alors que la France fait face à une crise des finances publiques persistante, les divisions au sein de la majorité présidentielle et de l'opposition compliquent l'adoption du budget. Les critiques de Retailleau s'inscrivent dans un contexte plus large de guerre des droites, où les stratégies pour 2027 commencent à se dessiner.
Le gouvernement, de son côté, déplore « l'absence de volonté d'aboutir de certains parlementaires », une allusion à la majorité de droite et du centre au Sénat. La crise budgétaire s'ajoute à une série de défis pour le gouvernement Lecornu II, alors que la France doit faire face à des enjeux économiques et sociaux majeurs.