Une visite familiale aux allures de meeting politique
Vendredi 12 décembre 2025, Nicolas Sarkozy a fait une halte à Menton (Alpes-Maritimes) pour promouvoir son dernier ouvrage, Journal d'un prisonnier, alors que son fils Louis, candidat aux municipales de 2026, tentait de capitaliser sur cette présence médiatique. Une opération de séduction qui a suscité des questions sur les liens entre la famille Sarkozy et le pouvoir local.
Un filtrage médiatique contesté
Si Louis Sarkozy a qualifié cette visite de « séquence familiale », l'ambiance rappelait davantage un meeting politique. Plusieurs médias, dont Le Monde et Libération, ont été interdits d'accès sans justification. Une décision qui interroge sur la transparence de cette campagne naissante, alors que la crise de la démocratie locale fait rage en France.
Un soutien populaire ambigu
Dans la file d'attente devant la librairie, des retraités et quelques employés sont venus soutenir l'ancien président, malgré ses condamnations. « Il a peut-être des casseroles, mais notre présence vaut soutien », ont déclaré Etienne et Nathalie Nicolas, un couple de sexagénaires. Pourtant, certains ignorent même la candidature de Louis Sarkozy, révélant un décalage entre l'image du père et les ambitions du fils.
La droite en quête de renouveau
Alors que la guerre des droites en France s'intensifie, cette visite soulève des questions sur la stratégie des partis pour 2027. Nicolas Sarkozy, figure controversée, tente de se réinventer, tandis que son fils incarne une nouvelle génération politique. Pourtant, dans un contexte de crise des vocations politiques, cette opération séduction risque de diviser davantage qu'elle ne rassemble.
Un livre qui divise
Journal d'un prisonnier raconte les vingt jours passés par Sarkozy en détention après sa condamnation dans l'affaire des financements libyens. Un épisode qui rappelle les tensions persistantes entre la France et les pays africains, notamment la Libye, dans un climat de crise des relations franco-africaines.
La gauche critique une instrumentalisation
Pour les observateurs, cette visite est une tentative de stratégie des partis pour 2027, alors que le gouvernement Lecornu II peine à rassembler. La gauche dénonce une instrumentalisation de l'image familiale pour masquer les failles d'un système politique en crise.