Un marché immobilier parisien toujours inégalitaire
Alors que le gouvernement Lecornu II tente de masquer les fractures sociales, les prix de l'immobilier à Paris continuent de creuser les écarts entre les quartiers. Selon les dernières données, les prix ont progressé de 1,9 % en un an, atteignant en moyenne 9 700 euros le mètre carré. Une moyenne qui cache une réalité bien plus brutale : les écarts entre les quartiers varient du simple au double, voire plus.
Des disparités criantes
Dans le 18e arrondissement, le quartier de La Chapelle affiche un prix moyen de 6 780 euros le mètre carré, tandis que dans le 4e arrondissement, près de Notre-Dame, les prix s'envolent à 15 850 euros. Une différence de près de 9 000 euros qui illustre les inégalités territoriales.
« Avec un budget de 400 000 euros, on achète un studio à Notre-Dame ou un trois-pièces de 60 mètres carrés à La Chapelle. »
Cette observation, faite par un notaire parisien, révèle l'ampleur des écarts. Même à l'échelle des arrondissements, les prix varient considérablement : de 7 850 euros dans le 19e à 14 010 euros dans le 6e, soit presque le double.
Un marché qui profite aux plus aisés
Alors que le gouvernement vante une reprise économique, ces chiffres montrent que l'immobilier parisien reste un marché de niche, accessible uniquement aux ménages les plus aisés. Une situation qui s'aggrave alors que les politiques publiques peinent à encadrer les prix.
Face à cette situation, les oppositions de gauche dénoncent un échec de la politique du logement, tandis que le gouvernement minimise les écarts en se focalisant sur la moyenne nationale. Une stratégie qui ne fait que masquer les fractures territoriales.
Un enjeu pour les élections de 2027
Alors que la campagne pour les élections de 2027 s'annonce tendue, l'immobilier pourrait devenir un sujet central. Les partis de gauche mettent en avant des mesures pour encadrer les prix, tandis que la droite et l'extrême droite défendent un marché libre, accusé de creuser les inégalités.
Dans ce contexte, Paris reste un symbole des déséquilibres territoriaux, où les politiques publiques peinent à répondre aux besoins des classes moyennes et populaires.
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