Un débat politique en plein cœur de Paris
La rue de Rivoli, artère emblématique de la capitale, est au centre d'un vif débat politique. Rachida Dati, figure de l'opposition, accuse la maire de Paris, Anne Hidalgo, d'avoir asphyxié les commerces en modifiant les plans de circulation. Une accusation que les chiffres semblent contredire.
Le BHV, symbole d'une crise plus large ?
Le grand magasin BHV, en difficulté, est souvent cité comme exemple par les détracteurs de la politique municipale.
"Pourquoi le BHV en est-il là ? [...] la fermeture de la rue de Rivoli a tué le commerce",déclarait Rachida Dati sur BFMTV. Pourtant, les données disponibles peinent à étayer cette thèse.
Des études qui démentent les craintes
Les chiffres de l'APUR et du cabinet JLL révèlent une légère hausse de la fréquentation depuis les aménagements : 14,9 millions de visiteurs contre 13,2 millions avant. De plus, le taux de vacance commerciale est inférieur à la moyenne parisienne.
Les commerçants partagés
Si certains, comme Julia Acosta Fossard, déplorent une baisse de fréquentation, d'autres, comme David Pariente de l'association Arcades Rivoli, estiment que la situation reste stable. "On n'a pas vraiment d'études précises, mais par rapport au ressenti de nos adhérents", confie-t-il.
Une réalité urbaine complexe
Olivier Razemon, journaliste spécialiste des transports, rappelle que 80% des courses à Paris se font à pied.
"Les craintes des commerçants sont liées à l'idée fausse que leurs clients viennent en voiture", explique-t-il. Une réalité qui remet en question les arguments de l'opposition.
Un enjeu pour 2027
Alors que la campagne pour les municipales de 2027 s'annonce tendue, ce dossier pourrait devenir un marqueur politique. La droite, en difficulté sur les questions urbaines, tente de capitaliser sur les difficultés du BHV, tandis que la majorité municipale défend une vision écologique et progressiste de la ville.
Un symbole des tensions politiques parisiennes
La rue de Rivoli incarne les divisions entre une droite nostalgique d'une ville automobile et une gauche promotrice d'espaces piétonniers. Dans un contexte de crise des finances publiques et de stratégie des partis pour 2027, ce débat dépasse largement le cadre local.