Un calendrier budgétaire sous tension
Alors que l'examen du projet de loi de finances pour 2026 se poursuit à l'Assemblée nationale, le gouvernement a annoncé jeudi soir une décision controversée : les députés ne siégeront pas ce week-end, contrairement à ce qui était prévu. Cette décision, justifiée par la fatigue des parlementaires, a immédiatement suscité l'ire de l'opposition de gauche, qui y voit une manœuvre pour écourter les débats et limiter les amendements.
Une pause critiquée par l'opposition
La gauche dénonce une stratégie opaque du gouvernement. Laurent Panifous, ministre en charge des Relations avec le Parlement, a expliqué cette décision par la nécessité de préserver les équipes, mais les critiques fusent.
« C'est inacceptable. Le gouvernement veut passer en force, comme d'habitude »,a réagi un député insoumis.
Un calendrier serré et des amendements en suspens
Il reste encore près de 2 000 amendements à examiner d'ici le vote prévu lundi. Hélène Laporte, présidente de séance (RN), a souligné que 78 heures seraient nécessaires pour clore le volet « recettes » du budget, alors qu'il n'en reste plus que 42. Un délai serré qui laisse planer le doute sur la tenue du vote à 15 heures comme prévu.
Des enjeux européens et fiscaux sous tension
Les députés ont adopté l'article 45, fixant la contribution française à l'Union européenne à 28,78 milliards d'euros pour 2026. Une décision saluée par les pro-européens, mais vivement contestée par la France insoumise et le Rassemblement national, qui réclamaient une baisse significative. La solidarité européenne reste un sujet clivant.
Parmi les dossiers sensibles encore en discussion, la taxe sur les petits colis, au cœur de la polémique autour de Shein, ou encore la hausse des droits de timbre pour les titres de séjour, critiquée par la gauche pour son impact sur les migrants.
Un gouvernement sous pression
Alors que le gouvernement Lecornu II tente de faire passer son budget, les tensions politiques s'intensifient. La gauche accuse la majorité de mépriser le débat démocratique, tandis que la droite radicale pousse pour des mesures plus restrictives. Dans ce contexte, la France insoumise et le RN pourraient unir leurs forces pour bloquer certaines mesures.