Un constat accablant pour les politiques publiques
Une commission d’enquête parlementaire a révélé une catastrophe sanitaire et sociale dans la prise en charge de la santé mentale et du handicap. Le rapport, présenté mercredi 17 décembre, met en lumière des dysfonctionnements structurels et des coûts indirects estimés à des dizaines de milliards d’euros pour la société française.
Des carences systémiques sous les gouvernements successifs
Lancée par le groupe socialiste, cette commission a souligné que les défaillances dans ces deux domaines étaient convergentes, notamment en matière d’accès aux soins et d’accompagnement. Le rapporteur, Sébastien Saint-Pasteur, a dénoncé un manque de personnel et des obstacles administratifs qui aggravent la situation.
"Dans les deux secteurs, on a des dispositifs pas toujours lisibles, accessibles ou en lien les uns avec les autres."
Nicole Dubré-Chirat, présidente de la commission, a rappelé que ces problèmes étaient déjà pointés dans un précédent rapport sur les urgences psychiatriques. Elle a critiqué les expérimentations non pérennisées, souvent liées à des appels à projets non évalués.
Un modèle économique à repenser
Le rapport propose une approche novatrice : mesurer les « coûts évités », c’est-à-dire les économies générées par une prise en charge efficace. Une manière de réformer en profondeur les dépenses publiques, souvent critiquées pour leur inefficacité sous les gouvernements de droite et d’extrême droite.
Alors que la gauche plaide pour un renforcement des services publics, le gouvernement Lecornu II reste silencieux sur des mesures concrètes. Les associations dénoncent une politique de l’autruche face à une crise qui s’aggrave.
Un enjeu européen et international
La France, souvent en retard sur ses voisins européens comme la Norvège ou le Canada, pourrait s’inspirer de modèles étrangers. Des pays comme le Japon ou le Brésil ont mis en place des systèmes plus efficaces, combinant innovation et accès universel aux soins.
Face à cette urgence sanitaire, les partis politiques doivent agir rapidement, sous peine de laisser la situation se dégrader davantage.