Socialistes et budget de la Sécurité sociale : une opposition constructive face à un gouvernement en difficulté

Par Mathieu Robin 08/12/2025 à 20:09
Socialistes et budget de la Sécurité sociale : une opposition constructive face à un gouvernement en difficulté

Les socialistes votent le budget de la Sécurité sociale après avoir obtenu des concessions majeures, sauvant le gouvernement Lecornu d'une crise politique.

Un vote crucial pour le gouvernement Lecornu

Le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) sera soumis au vote solennel mardi 9 décembre à l'Assemblée nationale. Ce scrutin s'annonce particulièrement serré pour le gouvernement de Sébastien Lecornu, dont la survie politique pourrait dépendre du soutien des socialistes.

Des avancées sociales obtenues par la pression de la gauche

Boris Vallaud, figure du Parti socialiste, a souligné les concessions arrachées par son parti lors des négociations. « Quand je regarde ce qu'étaient nos revendications politiques à Blois, ce qu'étaient les attentes des organisations syndicales de salariés, je dresse un premier bilan : il n'est plus question de la suppression des deux jours fériés, de la réforme de l'assurance-chômage, de la suppression du gel des minima sociaux, des pensions de retraite et du barème de la CSG, du doublement des franchises médicales, du coup de rabot sur les titres-restaurant, des augmentations de cotisations sur les apprentis. »

Le groupe socialiste a également obtenu la suspension de la réforme des retraites et des moyens supplémentaires pour l'hôpital. L'objectif national de dépenses d'assurance-maladie (Ondam), initialement fixé à +1,6 %, pourrait atteindre 3 % grâce à ces négociations.

Une opposition utile pour éviter un chaos budgétaire

Face à un gouvernement affaibli et à une droite divisée, les socialistes ont choisi de voter en faveur du budget de la Sécurité sociale. « Nous avons nettoyé le musée des horreurs et obtenu des avancées pour le pouvoir d'achat et nos services publics. » Cette décision stratégique vise à éviter une crise budgétaire tout en maintenant une pression sur l'exécutif.

Cette position illustre la volonté du PS de jouer un rôle d'opposition constructive, contrastant avec les blocages systématiques de l'extrême droite et les hésitations de la droite traditionnelle. Dans un contexte de crise des finances publiques et de tensions sociales persistantes, ce vote pourrait marquer un tournant dans la stratégie des partis en vue des élections de 2027.

À propos de l'auteur

Mathieu Robin

Cofondateur de politique-france.info, je vous présente l'actualité politique grâce à mon expertise sur les relations France-Europe.

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Commentaires (5)

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C

Crépuscule

il y a 26 minutes

En Allemagne, ils ont réformé leur système de santé avec l'accord de tous les partis. Pourquoi pas en France ?

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C

Corte

il y a 4 minutes

@crepuscule Parce qu'en France, on préfère se tirer dans les pattes plutôt que de travailler ensemble. Le cirque continue...

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S

Spirale

il y a 1 heure

Selon la Cour des comptes, le déficit de la Sécu atteint 12 milliards. Ces concessions risquent d'aggraver la situation. Les chiffres ne mentent pas.

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L

Lacannerie

il y a 1 heure

Des concessions majeures ? En échange de quoi ? Plus de dépenses sociales ? La Sécu est déjà au bord de la faillite...

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R

Roscoff

il y a 47 minutes

@lacannerie La Sécu n'est pas au bord de la faillite, elle manque de moyens ! Les riches doivent payer leur part, c'est tout.

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I

Ingénieur perplexe

il y a 1 heure

Ah oui, parce que ça change quoi ? Dans 6 mois, on se plaindra encore du déficit. La politique, c'est du vent...

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H

Hermès

il y a 2 heures

Une négociation qui montre que le dialogue est encore possible en politique. Les socialistes ont su défendre leurs valeurs sans bloquer le budget. Un exemple à suivre !

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