Une réforme fiscale contestée sous le gouvernement Lecornu
À partir de 2026, 7,4 millions de logements verront leur taxe foncière augmenter, suite à une mise à jour des bases foncières par le ministère de l’économie. Cette mesure, présentée comme une simple « fiabilisation des données », soulève des questions sur son impact réel pour les ménages modestes.
Une « équité » qui profite aux collectivités locales
La direction générale des finances publiques (DGFiP) justifie cette réforme par la nécessité de prendre en compte les « éléments de confort » (eau courante, électricité, etc.) dans le calcul de la taxe. Pourtant, cette approche risque de pénaliser les propriétaires de logements anciens ou situés dans des zones rurales, souvent moins bien équipés.
« C’est une question d’efficacité et d’équité de l’impôt », affirme le cabinet de la ministre des comptes publics, Amélie de Montchalin. Mais pour les associations de défense des propriétaires, cette hausse moyenne de 63 euros par logement s’apparente à une nouvelles pression fiscale sur les ménages déjà fragilisés par l’inflation.
466 millions d’euros supplémentaires pour les collectivités
Le gouvernement table sur un gain de 466 millions d’euros pour les budgets locaux, une manne financière qui intervient dans un contexte de crise des finances publiques. Pourtant, cette réforme intervient sans concertation avec les élus locaux, alors que les dotations de l’État aux communes sont en baisse depuis des années.
« Les propriétaires dont les logements ne seraient pas équipés pourront contester », précise la DGFiP. Mais dans les faits, les recours administratifs sont longs et complexes, laissant craindre une hausse automatique pour des millions de foyers.
Une réforme dans un contexte politique tendu
Alors que le gouvernement Lecornu II tente de rassurer sur sa gestion économique, cette mesure intervient dans un climat de défiance croissante envers les politiques fiscales. La gauche dénonce une réforme injuste, tandis que l’extrême droite instrumentalise le sujet pour dénoncer une spoliation des propriétaires.
Dans un contexte où les partis se préparent pour 2027, cette hausse de la taxe foncière pourrait devenir un enjeu électoral, notamment dans les zones rurales où le pouvoir d’achat est déjà sous pression.
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