Taxe Zucman : l'impôt des milliardaires, une nécessité face à l'injustice fiscale
La taxe Zucman sur les très hauts patrimoines pourrait rapporter 5 à 25 milliards d'euros, corrigeant l'injustice fiscale des ultrariches.
Un impôt pour rétablir l'équité face aux inégalités croissantes
Alors que la France traverse une crise budgétaire profonde, la proposition de la taxe Zucman sur les très hauts patrimoines relance le débat sur la justice fiscale. Cette mesure, portée par des économistes progressistes, vise à corriger une anomalie flagrante : l'évasion fiscale des plus riches, qui paient proportionnellement moins d'impôts que les classes moyennes.
Une mesure ciblée pour les ultrariches
La taxe Zucman s'applique uniquement aux 1 800 foyers disposant d'un patrimoine supérieur à 100 millions d'euros. Contrairement à l'IFI, elle inclut l'ensemble des actifs, y compris les biens professionnels, et impose un taux plancher de 2 % du patrimoine.
Un impôt progressiste contre l'optimisation fiscale
Les études de l'Institut des politiques publiques (IPP) révèlent que les 0,0002 % les plus fortunés ne paient que 26,2 % de leurs revenus en impôts, contre 46 % pour les 0,1 % les plus riches. Cette régressivité s'explique par l'utilisation de montages financiers opaques, comme les holdings, échappant à l'impôt sur le revenu.
Un rendement contesté mais nécessaire
Si certains économistes libéraux minimisent son impact, les estimations les plus crédibles tablent sur 5 à 25 milliards d'euros de recettes annuelles. Une somme cruciale pour financer les services publics dans un contexte de rigueur budgétaire imposée par Bruxelles.
L'exil fiscal, un argument fallacieux
Les détracteurs de la taxe, souvent issus de la droite et de l'extrême droite, brandissent la menace d'un exil fiscal. Pourtant, les études montrent que seuls 90 à 900 foyers pourraient quitter la France, un chiffre marginal face aux 1 800 concernés.
Une mesure constitutionnelle et européenne
Contrairement aux allégations de certains, la taxe Zucman respecte pleinement l'égalité devant l'impôt, principe fondamental de la République. Elle s'inscrit d'ailleurs dans la lignée des politiques de justice fiscale promues par l'Union européenne.
Un enjeu de société bien au-delà de l'économie
Au-delà des chiffres, cette réforme symbolise un choix de société : faut-il continuer à laisser les milliardaires échapper à leur juste contribution, ou enfin instaurer une fiscalité plus juste ? La réponse semble évidente pour la majorité des Français.
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