CSG sur le capital : une hausse controversée pour financer la sécurité sociale
Les députés ont voté une hausse de la CSG sur les revenus du capital pour financer la sécurité sociale, une mesure critiquée par certains épargnants.
Une mesure fiscale qui divise
Dans le cadre de l'examen du budget de la Sécurité sociale, les députés ont voté une hausse significative de la contribution sociale généralisée (CSG) sur les revenus du capital, passant de 9,2 % à 10,6 %. Cette mesure, portée par le Parti socialiste, vise à financer la suspension de la réforme des retraites et à renforcer les moyens de l'hôpital public.
Quels placements sont concernés ?
La quasi-totalité des produits d'épargne seront touchés, à l'exception des livrets réglementés comme le livret A ou le livret d'épargne populaire. Les épargnants détenteurs de plans d'épargne logement (PEL), d'assurance-vie, de PEA ou investis en actions subiront une baisse de leurs rendements.
Par exemple, un placement de 50 000 euros sur un PEL à 2 % d'intérêt verra son rendement passer de 700 à 686 euros, soit une perte de 14 euros. Pour un contrat d'assurance-vie de 10 000 euros, le rendement diminuera de 4 euros.
Des réactions mitigées dans la population
Si certains épargnants expriment leur mécontentement, d'autres estiment que cette mesure est juste :
"J'ai travaillé dur pour épargner, ce n'est pas pour l'État", souligne une riveraine.
"Ceux qui peuvent épargner sont souvent ceux qui ont plus de moyens. Contribuer un peu plus, ça ne me choque pas", juge un passant.
Un impact massif pour les ménages
Selon Frédéric Puzin, président fondateur de CORUM Épargne, 40 % des ménages français seront affectés par cette hausse, notamment les détenteurs d'assurance-vie. "Des petites sommes qui, cumulées, peuvent rapporter gros à l'État", explique-t-il.
Une mesure assumée par la gauche
Le Parti socialiste défend cette hausse comme une nécessité pour financer des priorités sociales :
"On a augmenté un tout petit peu l'impôt sur le capital. Personne ne va mourir de cette hausse, mais cela permet de dégager 2,5 milliards d'euros pour la Sécurité sociale et 1 milliard pour l'hôpital", déclare Philippe Brun, député socialiste de l'Eure.
Vers une adoption définitive ?
La mesure doit encore être validée par le Sénat avant le vote final du budget. Si elle est adoptée, elle entrera en vigueur en 2026, marquant un tournant dans la fiscalité du capital sous le gouvernement Lecornu.
À propos de l'auteur
Cofondateur de politique-france.info, je vous présente l'actualité politique grâce à mon expertise sur les relations France-Europe.
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