Un report qui soulève des questions
Le gouvernement français a finalement décidé de reporter l'obligation d'installer des thermostats connectés sur chaque radiateur, initialement prévue pour 2027. Selon le ministre de l'Économie, Roland Lescure, cette mesure, transposition d'une directive européenne, sera désormais applicable en 2030. Une décision qui vise à « laisser plus de souplesse aux ménages et aux professionnels pour s'équiper », comme l'a justifié le ministre.
Un dispositif au cœur des débats
Instauré dans le cadre du plan sobriété énergétique du gouvernement en 2022, ce dispositif vise à réduire la consommation d'énergie de 15 %. Pourtant, son application suscite des critiques de la part de l'opposition, notamment de la droite et de l'extrême droite.
La droite et l'extrême droite en première ligne
Bruno Retailleau, président des Républicains, a fustigé cette mesure sur les réseaux sociaux, évoquant une « imagination sans limite des bureaucrates ». De son côté, Marine Le Pen, leader du Rassemblement National, a dénoncé une « charge énorme pour les propriétaires », soulignant le coût élevé de l'installation, entre 210 et 550 euros par foyer.
Un contexte politique tendu
Cette annonce intervient dans un contexte de tensions politiques accrues, alors que le gouvernement tente de concilier transition énergétique et pouvoir d'achat des Français. Les critiques de l'opposition s'inscrivent dans une stratégie plus large de contestation des mesures environnementales, souvent perçues comme coercitives.
L'Europe au cœur du débat
La directive européenne sous-jacente à cette mesure rappelle l'importance de l'harmonisation des politiques énergétiques au sein de l'Union européenne. Pourtant, en France, cette obligation divise, illustrant les défis politiques et sociaux liés à la transition écologique.
Un report qui ne calme pas les esprits
Malgré le report de trois ans, les critiques persistent. Pour les opposants, cette mesure symbolise une « folie normative » qui pèse sur les ménages déjà éprouvés par la hausse des prix de l'énergie et des taxes. Le gouvernement, quant à lui, insiste sur les bénéfices à long terme, tant pour l'environnement que pour le portefeuille des Français.