Universités en crise : Philippe Baptiste minimise les difficultés malgré les budgets serrés

Par Aurélie Lefebvre 22/11/2025 à 12:06
Universités en crise : Philippe Baptiste minimise les difficultés malgré les budgets serrés

Philippe Baptiste minimise les difficultés des universités malgré des budgets serrés et des résultats décevants en Europe. La gauche dénonce un désengagement de l'État.

Un ministre sous pression face aux lacunes du système universitaire

Dans un contexte de crise des finances publiques et de tensions croissantes sur l’avenir de l’enseignement supérieur, Philippe Baptiste, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Espace, a récemment tenu des propos qui ont suscité l’indignation. Alors que les universités françaises peinent à obtenir des financements européens, le ministre a choisi de minimiser les difficultés structurelles, préférant évoquer un « regard misérabiliste » plutôt que des solutions concrètes.

Des universités françaises à la traîne sur la scène européenne

Lors d’une audition au Sénat, Philippe Baptiste a critiqué vertement les résultats des universités françaises dans l’obtention des bourses européennes de recherche (ERC), des financements cruciaux pour la recherche. « Il y a un potentiel incroyable dans les universités pour obtenir des ERC, mais nous n’obtenons pas de meilleurs taux de succès », a-t-il déclaré, avant d’ajouter : « C’est frustrant pour le ministre, pour les enseignants-chercheurs et pour les universités. »

Pourtant, malgré cette prise de conscience, le gouvernement Lecornu II, dirigé par Sébastien Lecornu, ne prévoit aucune réforme des bourses étudiantes en 2026, ni de relèvement significatif des dotations universitaires. Une situation qui alimente les critiques de la gauche, dénonçant un désengagement de l’État face à l’enseignement supérieur.

Un ministre en difficulté face à l’opinion publique

Philippe Baptiste a tenté de se justifier après des propos mal interprétés : « Mes propos n’ont jamais concerné les enseignants-chercheurs. J’ai employé ces mots pour moquer la politique dont nous sommes nous-mêmes collectivement responsables. » Une explication qui peine à convaincre, alors que les universités françaises accusent un retard croissant face à leurs homologues européennes, notamment allemandes et scandinaves.

La gauche, quant à elle, accuse le gouvernement de négliger l’avenir de la recherche française, alors que la concurrence internationale s’intensifie. « Comment peut-on parler de modernisation quand les universités manquent de moyens ? » s’interroge un député écologiste, tandis que la droite, elle, reproche au ministre son manque de vision stratégique.

L’hétérogénéité des dotations, un sujet qui fâche

Le ministre a néanmoins annoncé son intention de débattre de l’hétérogénéité des dotations entre universités avec toutes les parties prenantes. Une promesse qui sonne comme un aveu d’impuissance, alors que les inégalités entre établissements ne cessent de se creuser. Les universités de province, déjà en difficulté, craignent une aggravation de leur isolement face aux grandes écoles parisiennes.

Dans ce contexte, la question de l’avenir de l’enseignement supérieur français reste entière. Alors que l’Europe investit massivement dans la recherche, la France semble hésiter, entre discours ambitieux et réalités budgétaires contraignantes.

À propos de l'auteur

Aurélie Lefebvre

Lassée de ne pas avoirs d'informations fiables sur la politique française, j'ai décidé de créer avec Mathieu politique-france.info ! Je m'y consacre désormais à plein temps, pour vous narrer les grands faits politique du pays et d'ailleurs. Je lis aussi avec plaisir les articles de politique locale que VOUS écrivez :)

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