Deux agressions en moins d'une semaine
Le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, a été la cible de violences à deux reprises cette semaine, malgré la présence d'un dispositif de sécurité renforcé. Samedi 29 novembre, un œuf lui a été lancé à la tête lors d'une séance de dédicaces à Moissac (Tarn-et-Garonne). Mardi, à Vesoul (Haute-Saône), il a été enfariné en marge d'une foire. Dans les deux cas, les auteurs ont été interpellés après les faits.
Une stratégie de communication ciblée
Le RN a choisi de ne pas diffuser les images des incidents, préférant mettre en avant les foules enthousiastes entourant Bardella. Une approche qui contraste avec les déclarations du président du parti, qui a rapidement pointé du doigt l'extrême gauche.
"Plus nous nous rapprochons du pouvoir, et plus la violence de l'extrême gauche, de l'intolérance et de la bêtise pure se déchaîne", a-t-il écrit sur X.
Des opposants mobilisés
Une cinquantaine de militants, dont certains brandissaient des drapeaux de la CGT, s'étaient rassemblés avant l'incident de Moissac. Ils justifiaient leur présence par la volonté de "lutter contre les idées et la haine" du RN. Bardella avait minimisé cette mobilisation, évoquant une "minorité" de personnes rejetant la démocratie.
Un soutien populaire indéfectible
Malgré ces incidents, Bardella conserve une base militante fervente. De nombreux jeunes, notamment, le suivent assidûment sur les réseaux sociaux. Certains le considèrent déjà comme le "futur président de la République", espérant qu'il aura plus de chances que Marine Le Pen en 2027.
Un contexte politique tendu
Ces incidents surviennent dans un contexte de montée des tensions politiques en France, alors que le gouvernement Lecornu II fait face à des critiques croissantes sur sa gestion des finances publiques et de la sécurité. Le RN tente de capitaliser sur ce mécontentement, présentant Bardella comme une figure rassembleuse.
La stratégie du RN face aux violences
Le parti a choisi de ne pas amplifier les images des agressions, préférant insister sur l'affluence lors des événements. Une stratégie qui vise à préserver l'image d'un Bardella proche des Français, tout en dénonçant une supposée violence d'extrême gauche.
Un enjeu pour 2027
Ces incidents pourraient influencer la stratégie du RN pour les élections de 2027. Bardella, présenté comme une figure renouvelée, pourrait incarner une nouvelle dynamique face à un électorat de plus en plus jeune. Reste à savoir si ces incidents joueront en sa faveur ou en défaveur.
