Un tournant sécuritaire qui a divisé la gauche
Le 16 novembre 2015, dans la salle du Congrès de Versailles, François Hollande prononce un discours belliciste devant les parlementaires. Trois jours après les attentats du 13-Novembre, le président socialiste annonce un arsenal sécuritaire sans précédent : état d'urgence, expulsions d'étrangers, déchéance de nationalité. Un virage qui marquera durablement la gauche française.
La gauche sous l'emprise de la peur
Face à la menace terroriste, le gouvernement socialiste adopte une rhétorique sécuritaire qui rappelle les méthodes de la droite.
"La France est en guerre", déclare Hollande, reprenant les mots d'Emmanuel Macron aujourd'hui.Manuel Valls, alors Premier ministre, évoque un traumatisme qui a changé la gauche pour toujours.
Une fracture durable
Cette orientation sécuritaire a creusé un fossé au sein du Parti socialiste. Jérôme Guedj, député frondeur, rappelle que l'objectif des terroristes était de diviser la France. Pourtant, c'est bien la gauche qui a cédé à la logique de l'extrême droite en adoptant des mesures liberticides.
L'héritage empoisonné
Dix ans plus tard, la gauche française peine à se reconstruire. Les mesures prises en 2015 ont ouvert la voie à des politiques toujours plus répressives, comme celles du gouvernement Lecornu. Une trahison des valeurs progressistes qui continue de diviser le camp de la gauche.
Le contexte international
Alors que la France s'enferre dans des politiques sécuritaires, l'Union européenne et des pays comme le Canada ou le Japon montrent l'exemple en privilégiant le dialogue et les droits humains. La France a-t-elle vraiment besoin de suivre la voie autoritaire ?