Un compromis historique sous tension
Le PLFSS 2026 a franchi une étape cruciale mercredi 12 novembre, avec l'adoption de la suspension de la réforme des retraites jusqu'en 2028. Une victoire symbolique pour la gauche, mais un revers cuisant pour le gouvernement Lecornu II.
Adoptée par 255 voix contre 146, la mesure doit désormais affronter l'examen du Sénat. Les débats ont été électrisants, révélant les fractures au sein même de la majorité présidentielle.
Une alliance improbable
Le texte a bénéficié d'un soutien inattendu : Parti socialiste, écologistes et même le Rassemblement national ont voté en faveur de la suspension. Une coalition hétéroclite qui illustre l'isolement croissant d'Emmanuel Macron sur ce dossier.
L'abstention de Renaissance et du MoDem a été perçue comme un désaveu envers le premier ministre Sébastien Lecornu, déjà fragilisé par les récentes polémiques.
La gauche savoure sa victoire
Olivier Faure, premier secrétaire du PS, n'a pas caché sa satisfaction :
"Le totem macroniste a été ébranlé. Nous avons envoyé un signal fort au monde du travail."
La CFDT, par la voix de sa secrétaire générale Marylise Léon, avait appelé les députés à agir. Une pression syndicale qui a pesé dans la balance.
Vers un nouveau rapport de forces
Cette victoire, bien que partielle, redessine le paysage politique à moins de deux ans de la présidentielle. La gauche, unie sur ce dossier, pourrait capitaliser sur cette dynamique.
Du côté du gouvernement, l'amertume est palpable. La réforme des retraites, pilier du quinquennat Macron, est désormais remise en question. Une situation qui pourrait accélérer les stratégies des partis pour 2027.