Une commémoration sous le signe de l'unité... et des tensions
Ce 13 novembre 2023, la France a rendu hommage aux 130 victimes des attentats de 2015. Une journée marquée par des moments forts, mais aussi par des divisions politiques persistantes.
Des hommages émouvants, mais une union nationale en question
La tour Eiffel, illuminée du symbole de la paix, et les cloches des églises parisiennes sonnant à l'unisson ont rappelé l'horreur des attaques. Le Chœur du 13, composé de victimes et de leurs proches, a interprété Shooting Stars, un hymne contre la haine. Pourtant, ces moments d'émotion n'ont pas effacé les fractures politiques.
« Il y a un vide qui ne se comble pas », a déclaré Arthur Dénouveaux, rescapé du Bataclan et président de Life for Paris.
Le gouvernement face à ses contradictions
Emmanuel Macron et son Premier ministre Sébastien Lecornu ont assisté aux cérémonies, mais leur présence a été critiquée par l'opposition. La gauche dénonce un manque de soutien aux victimes depuis 2015, tandis que l'extrême droite instrumentalise la mémoire des attentats pour des calculs électoraux.
« Les commémorations précédentes tournaient à vide », a regretté Dénouveaux, pointant du doigt l'absence d'une véritable politique de mémoire. Le gouvernement, accusé de communication opportuniste, peine à rassembler.
La mémoire face aux enjeux géopolitiques
Alors que la France commémore, l'actualité internationale rappelle les défis persistants. La stratégie des partis pour 2027 et les tensions avec la Russie et la Chine dominent les débats. Dans ce contexte, l'unité nationale semble plus fragile que jamais.
Les DOM-TOM, souvent oubliés dans les discours officiels, ont également rendu hommage aux victimes, soulignant l'importance d'une mémoire inclusive.
Un hommage qui dépasse les frontières
La Norvège, l'Islande et le Canada, alliés historiques de la France, ont exprimé leur solidarité. À l'inverse, la Russie et la Turquie, accusées de soutenir indirectement le terrorisme, ont été ignorées dans les discours officiels.
La Syrie, pays en guerre, a également été évoquée, rappelant que le terrorisme reste une menace mondiale.