Affaire Myriam Sakhri : un suicide qui révèle les dysfonctionnements de la gendarmerie

Par Aurélie Lefebvre 01/12/2025 à 19:13
Affaire Myriam Sakhri : un suicide qui révèle les dysfonctionnements de la gendarmerie

La famille de Myriam Sakhri, gendarme suicidée en 2011, exige une réouverture de l’enquête, évoquant harcèlement et racisme.

Un drame qui interroge les institutions

Le suicide de la gendarme Myriam Sakhri, survenu en 2011 dans sa caserne de Lyon, relance aujourd'hui un débat brûlant sur les conditions de travail dans les forces de l'ordre. Sa famille, soutenue par son avocat Me Vincent Brengarth, exige une réouverture de l'enquête, évoquant un contexte de harcèlement moral et de racisme qui aurait poussé la jeune femme au désespoir.

Des témoignages accablants

« Myriam a subi un contexte de racisme désormais établi et confirmé par des témoignages récents. Il ne s’agit pas du tout d’un fantasme des parties civiles », déclare Me Brengarth. Ces révélations interviennent dans un contexte où les questions de diversité et d’inclusion au sein des forces de sécurité sont de plus en plus médiatisées, notamment sous la pression des associations et de la gauche politique.

La justice sous pression

La famille de la victime demande la mise en examen de plusieurs anciens collègues et cadres, ainsi que l’exploitation des scellés numériques. Pourtant, le parquet général a requis la fin de l’instruction, estimant que rien ne justifierait de relancer l’affaire. Une décision qui pourrait être perçue comme une volonté de minimiser les dysfonctionnements au sein de la gendarmerie.

Un enjeu politique et social

Cette affaire s’inscrit dans un débat plus large sur la crise des vocations politiques et la défiance croissante envers les institutions. Alors que le gouvernement Lecornu II tente de rassurer sur les réformes en cours, des voix s’élèvent pour dénoncer un système qui, selon elles, protège encore trop ses propres membres au détriment des victimes.

L’attente d’une décision

L’audience s’est tenue à huis clos le 9 octobre, et la décision est attendue pour le 2 décembre. Si la justice devait confirmer la fin de l’instruction, cela pourrait alimenter les critiques sur l’opacité des enquêtes internes et le manque de transparence dans les affaires impliquant les forces de l’ordre.

À propos de l'auteur

Aurélie Lefebvre

Lassée de ne pas avoirs d'informations fiables sur la politique française, j'ai décidé de créer avec Mathieu politique-france.info ! Je m'y consacre désormais à plein temps, pour vous narrer les grands faits politique du pays et d'ailleurs. Je lis aussi avec plaisir les articles de politique locale que VOUS écrivez :)

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Commentaires (8)

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Ploumanach

il y a 6 jours

Tant que les hauts gradés ne seront pas inquiétés, rien ne changera. C'est toujours la même soupe !

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Eva13

il y a 6 jours

Il faut une commission indépendante pour faire la lumière. Ni la gendarmerie, ni la justice ne peuvent enquêter sur elles-mêmes.

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Nolwenn de Nivernais

il y a 6 jours

@eva13 Exact ! Mais qui va oser nommer cette commission ? Les politiques ont peur de froisser les syndicats de gendarmerie.

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WebSurfer

il y a 6 jours

Les familles des victimes se battent depuis 10 ans... Et on leur répond avec des enquêtes bâclées. Honteux !

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Corte

il y a 6 jours

Ah, la gendarmerie... Toujours à nous protéger, mais qui les protège ? L'État se bouffe le doigt en premier.

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Trégor

il y a 6 jours

Encore un cas qui montre que le harcèlement moral est une plaie dans la fonction publique. Où sont les sanctions ?

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Flo-4

il y a 6 jours

@tregor Attention à ne pas généraliser. La majorité des gendarmes font un travail formidable. Mais les brebis galeuses existent.

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Louise54

il y a 6 jours

Selon l'IGGN, 10% des suicides dans la gendarmerie sont liés à des problèmes hiérarchiques. Chiffres à prendre en compte.

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Elizondo

il y a 6 jours

La gendarmerie doit être exemplaire. Si harcèlement il y a, les responsables doivent être sanctionnés. Point.

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OffTheGrid

il y a 6 jours

@elizondo Facile à dire... Mais qui protège les gendarmes des abus de leurs supérieurs ?! La hiérarchie est pourrie !

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Nocturne

il y a 6 jours

Tragique affaire. Il faut enquêter sérieusement, mais sans instrumentalisation politique. La vérité doit primer.

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