Un coup dur pour les liaisons aériennes des Antilles
En pleine saison touristique, la suspension des vols d'Air Antilles par la DGAC plonge les liaisons entre la Guadeloupe, la Martinique, Saint-Martin et Saint-Barthélemy dans le chaos. Cette décision, prise à la veille des vacances de Noël, soulève des questions sur la souveraineté aérienne française dans les territoires ultramarins.
Des défaillances graves pointées du doigt
La Direction générale de l'aviation civile (DGAC) a justifié sa décision par des « défaillances très significatives dans les processus de sécurité » de la compagnie, déjà en difficulté financière.
« Compte tenu des dysfonctionnements de son système de management de la sécurité, la compagnie n'est plus en mesure d'assurer la sécurité de ses passagers et de ses personnels »,a déclaré la DGAC.
Cette crise intervient alors que la France, sous la présidence d'Emmanuel Macron, affiche sa volonté de renforcer les infrastructures des Outre-mer. Pourtant, la situation d'Air Antilles rappelle les lacunes d'une politique de transport aérien régional souvent délaissée.
Un enjeu politique et économique
La suspension des vols pourrait avoir des répercussions sur l'économie locale, déjà fragilisée par les crises successives. Les territoires antillais, fortement dépendants du tourisme, risquent de subir des pertes importantes en cette période cruciale.
Du côté des oppositions, certains dénoncent un manque de soutien de l'État envers les compagnies régionales. « Cette situation est le résultat d'années de désengagement progressif de l'État dans les transports ultramarins », estime un élu local.
Quel avenir pour Air Antilles ?
La compagnie dispose d'un mois pour se mettre en conformité, mais son avenir reste incertain. Dans un contexte où la souveraineté industrielle française est régulièrement mise en avant, cette crise interroge sur la capacité de la France à garantir des liaisons aériennes fiables dans ses territoires.
Alors que le gouvernement Lecornu II s'efforce de rétablir la confiance dans les institutions, cette affaire pourrait alimenter les critiques sur la gestion des Outre-mer.