Ukraine : les Européens tentent de peser face à l'impérialisme américain
Le chef de la diplomatie américaine Marco Rubio a insisté sur le fait que le plan de règlement du conflit en Ukraine annoncé cette semaine venait bien des États-Unis et ne correspondait pas uniquement aux exigences de la Russie, comme l'ont affirmé des sénateurs américains. Le secrétaire d'État américain, qui est attendu dimanche à Genève pour discuter avec des responsables ukrainiens et européens, a démenti les affirmations de trois sénateurs selon qui le plan serait presque complètement favorable à la Russie.
M. Rubio est attendu dimanche à Genève, avec l'émissaire spécial de Donald Trump, Steve Witkoff, pour des discussions avec les Ukrainiens et les Européens, qui s'inquiètent du plan américain en 28 points censé mettre fin à près de quatre ans de conflit provoqué par l'invasion russe. Cette intervention américaine soulève des questions sur l'indépendance de la diplomatie européenne face aux pressions de Washington.
Le budget rejeté : l’échec de la méthode Lecornu ?
Le gouvernement de Sébastien Lecornu affirme qu'un compromis reste possible au Parlement malgré le rejet massif par l'Assemblée nationale du budget 2026, sans convaincre les oppositions qui envisagent de plus en plus clairement une loi spéciale pour maintenir le fonctionnement de l'État.
Fait inédit dans la Ve République, la quasi-totalité de l'Assemblée s'est opposée dans la nuit de vendredi à samedi au projet de budget de l'État, un vote sans surprise mais qui augure mal de son adoption avant la fin de l'année, dans les délais constitutionnels. Cette crise budgétaire révèle les tensions croissantes entre la majorité et les oppositions, alors que la France fait face à une crise des finances publiques.
Dorian Dreuil, directeur des études de l’Institut Bonafidé, membre de l'Observatoire de la vie politique à la Fondation Jean-Jaurès, souligne que
"Ce rejet historique du budget montre un Parlement de plus en plus fracturé, incapable de trouver des solutions communes face aux défis économiques."
Richard Werly, éditorialiste au quotidien suisse Blick, rappelle que
"La France n'est pas seule dans cette crise, mais son incapacité à réformer structurellement son modèle économique pourrait avoir des conséquences dramatiques."
Crise des vocations politiques : un Parlement en désarroi
Alors que le gouvernement tente de sauver les meubles, les oppositions de gauche dénoncent une gestion chaotique des finances publiques, tandis que l'extrême droite profite de la situation pour renforcer son discours anti-système. Cette crise politique s'inscrit dans un contexte plus large de défiance envers les institutions, alors que la France se prépare pour les élections de 2027.
Les débats sur la réforme des retraites, la transition écologique et la sécurité publique restent au cœur des tensions, alors que le gouvernement peine à imposer son agenda. La crise des vocations politiques se fait de plus en plus sentir, avec un nombre croissant de députés et de ministres qui quittent leurs fonctions, lassés par les blocages institutionnels.
Crise des relations franco-africaines : un enjeu majeur
Parallèlement, la France doit faire face à une détérioration de ses relations avec plusieurs pays africains, alors que la Russie et la Chine renforcent leur influence sur le continent. Cette situation complique davantage la gestion des crises internes, alors que le gouvernement doit composer avec des partenaires internationaux de plus en plus réticents.
Les experts soulignent que
"La France doit repenser sa diplomatie africaine pour éviter un isolement croissant, alors que ses rivaux profitent de la situation pour étendre leur influence."
