Un budget bloqué, des conséquences immédiates
Alors que la France se prépare à fêter Noël, le gouvernement et le Parlement sont plongés dans une crise budgétaire sans précédent. Sans loi de finances pour 2026, le pays risque de fonctionner en mode dégradé dès le 1er janvier, avec des services publics paralysés et des dépenses gelées.
La stratégie du gouvernement sous pression
Sébastien Lecornu, Premier ministre, a tenté d'éviter le recours au 49.3, privilégiant les négociations parlementaires. Une approche saluée par Xavier Iacovelli, sénateur Renaissance, qui y voit la seule voie pour un compromis. "C’était la seule stratégie permettant d’aboutir à un accord, au moins partiel." Cependant, les discussions s'annoncent tendues, avec des oppositions radicales qui refusent toute concession.
Les risques d'un budget gelé
Une loi spéciale a été présentée pour assurer un service minimum, mais elle ne résout pas les problèmes structurels.
"Ce n’est pas un budget : elle reconduit simplement les crédits de 2025."Des dispositifs comme MaPrimeRénov’ pourraient être suspendus, tandis que les recrutements dans la justice et la police seraient gelés, au moment où la France fait face à une recrudescence des cyberattaques.
Un déficit public insoutenable
Le budget initial, amendé par le Parlement, ramenait le déficit à 5,3 %, contre 5,6 % avec la loi spéciale. Un écart qui représente des milliards d’euros, et qui pourrait aggraver la dette publique. "Sans accord, la situation deviendra rapidement ingérable."
Les oppositions radicales bloquent toute négociation
Si certains partis modérés, comme les Républicains ou les Socialistes, pourraient trouver un terrain d’entente, l’extrême droite et l’extrême gauche refusent toute collaboration.
"On s’est fait avoir en 2025, on ne se fera pas avoir en 2026."Une posture qui menace de paralyser définitivement le processus budgétaire.
Un enjeu démocratique et économique
Au-delà des chiffres, c’est la crédibilité de l’État qui est en jeu. Sans budget, comment financer les priorités nationales ? Comment répondre aux attentes des citoyens ? La France, déjà fragilisée par les crises successives, ne peut se permettre un tel blocage.