Féminisme et politique : l'interpellation des militantes Femen lors d'une séance de dédicaces de Sarkozy

Par Mathieu Robin 10/12/2025 à 17:25
Féminisme et politique : l'interpellation des militantes Femen lors d'une séance de dédicaces de Sarkozy

Deux militantes Femen interpellées après avoir perturbé une séance de dédicaces de Sarkozy en scandant "casse-toi pauv' con !"

Une action militante qui relance le débat sur la liberté d'expression

Mercredi 10 décembre, deux militantes féministes du mouvement Femen ont été interpellées après avoir perturbé une séance de dédicaces de l'ancien président Nicolas Sarkozy dans une librairie du 16e arrondissement de Paris. Les activistes scandaient "casse-toi pauv' con !", une référence directe à l'insulte historique proférée par Sarkozy en 2008 lors du Salon de l'agriculture.

Un contexte politique chargé

Cette intervention survient alors que Sarkozy, fraîchement libéré après trois semaines de détention à la prison de la Santé, présente son livre "Le Journal d'un prisonnier", où il revient sur son incarcération dans l'affaire libyenne. Un ouvrage qui, pour certains observateurs, symbolise la fin d'une époque politique marquée par des scandales judiciaires et des tensions persistantes avec la justice.

La stratégie des Femen : entre provocation et militantisme

Les Femen, connues pour leurs actions spectaculaires en faveur des droits des femmes, ont souvent été critiquées pour leurs méthodes. Cependant, cette fois, leur intervention semble s'inscrire dans un contexte plus large de crise des vocations politiques, où les mouvements sociaux cherchent à interpeller les figures du pouvoir. "Le choix de cette phrase, un rappel cinglant de l'histoire politique française, montre une volonté de rappeler Sarkozy à ses propres contradictions", analyse un spécialiste des mouvements sociaux.

Réactions politiques et médiatisation

Si les réactions officielles se font encore attendre, cette affaire relance le débat sur la liberté d'expression et la place des mouvements militants dans l'espace public.

"Les Femen utilisent l'arsenal juridique pour défendre leurs idées, mais cette fois, c'est l'ancien président qui se retrouve sous le feu des projecteurs"
, commente un journaliste politique.

Un symbole de la guerre des droites en France

Cette affaire s'inscrit également dans le cadre plus large de la guerre des droites en France, où les figures historiques comme Sarkozy voient leur héritage politique remis en question par une nouvelle génération de militants. "Les Femen, en ciblant Sarkozy, visent aussi l'ensemble de la droite traditionnelle, perçue comme rétrograde sur les questions de genre", estime une sociologue.

Perspectives : vers une radicalisation des mouvements sociaux ?

Alors que la France s'apprête à vivre une année électorale cruciale en 2027, cette affaire interroge sur l'évolution des stratégies militantes. "La radicalisation des méthodes pourrait bien devenir la norme si les partis politiques ne répondent pas aux attentes des mouvements sociaux", prévient un observateur politique.

À propos de l'auteur

Mathieu Robin

Cofondateur de politique-france.info, je vous présente l'actualité politique grâce à mon expertise sur les relations France-Europe.

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Commentaires (6)

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Zénith

il y a 4 heures

D'un côté, la liberté d'expression est importante, mais de l'autre, perturber un événement public n'est pas une solution. Où est l'équilibre ?

0
F

FXR_569

il y a 5 heures

Ces actions ne servent à rien. Le féminisme mérite mieux que des provocations médiatiques. Respectons les institutions et les personnalités publiques.

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N

Nolwenn de Nivernais

il y a 4 heures

@fxr-569 Tu défends Sarkozy maintenant ? L'hypocrisie des élites est hallucinante. Ces militantes, elles, au moins, elles osent !

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Q

Quiberon

il y a 6 heures

Le féminisme ne se réduit pas à des slogans provocateurs. Ces militantes ont le droit de s'exprimer, mais la violence verbale ne fait pas avancer les choses.

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G

Gavroche

il y a 5 heures

@quiberon T'es sérieux ? Elles ont juste repris une phrase culte de Sarkozy ! C'est de l'humour politique, pas de la violence...

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R

Résonance

il y a 6 heures

Selon les chiffres du ministère de l'Intérieur, les interpellations de militants pendant des événements publics ont augmenté de 15% en 2023. Faut-il revoir le cadre légal ?

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M

Maïwenn Caen

il y a 7 heures

Sarkozy qui se fait traiter de 'pauv' con'... ironie du sort ou karma politique ? En tout cas, ça résume bien l'état de notre démocratie.

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L

La Clusaz

il y a 7 heures

Encore une fois, des militantes qui perturbent un événement local sans apporter de vrai débat. À quand des actions constructives pour les femmes de nos territoires ?

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