Une campagne centrée sur le changement et la transparence
À quelques mois des élections municipales de 2026, la course à la mairie de Paris s'intensifie. Pierre-Yves Bournazel, candidat du parti Horizons, dresse un portrait critique de ses adversaires et défend une vision réformiste, loin des clivages traditionnels.
Un rejet des « vieilles recettes »
Invité sur une matinale politique, Bournazel a affirmé que « une majorité de Parisiens aspirent à une candidature qui mette fin au match du passé contre le passé ». Il vise ainsi à la fois Rachida Dati, figure emblématique de la droite sarkozyste, et Emmanuel Grégoire, représentant du PS, ancien adjoint d'Anne Hidalgo.
« Je ne suis ni socialiste, ni sarkozyste », insiste-t-il, soulignant sa volonté de rompre avec les logiques partisanes. Pour lui, le choix se résume entre « une majorité sortante à bout de souffle » et « une offre réactionnaire », évoquant un retour en arrière avant 2001.
Dati, une candidate « Star Ac' » ?
Interrogé sur la popularité de Rachida Dati, Bournazel a ironisé :
« Nous avons deux façons de faire de la politique. Moi, je suis candidat pour être maire de Paris, pas pour être le candidat vainqueur de la Star Ac' ».
Il rappelle que Dati a échoué face à Hidalgo en 2020 et affirme que les sondages le donnent gagnant au second tour, même avec un meilleur score qu'elle. « Une élection, ce n'est pas un concours », ajoute-t-il, critiquant une campagne centrée sur le buzz plutôt que sur les propositions.
Un programme axé sur la vie quotidienne
Bournazel met en avant des mesures concrètes : nettoyage des rues par des entreprises privées, création d'une police municipale renforcée, et mise sur le marché de 60 000 logements pour lutter contre la crise du logement.
Il dénonce aussi la « saignée démographique » parisienne, avec 130 000 habitants en moins en 12 ans, et promet de rendre la ville « attractive, belle et dynamique ».
La probité comme étendard
En filigrane, Bournazel vise les affaires judiciaires de Dati, actuellement jugée pour trafic d'influence. Il propose un plan d'économies de 400 millions d'euros sur le train de vie de l'Hôtel de Ville, avec la suppression des voitures avec chauffeur et des jetons de présence.
« Il faut des élus propres », martèle-t-il, promettant une gestion rigoureuse des 10 milliards d'euros annuels du budget parisien.
Un héritage d'Hidalgo à nuancer
Si Bournazel rejette la plupart des politiques d'Anne Hidalgo, il conserve la piétonnisation des berges, jugée efficace pour réduire la pollution. « Beaucoup de choses ont foiré », concède-t-il, évoquant des dysfonctionnements à corriger.
Une alliance avec la gauche ?
Interrogé sur d'éventuels ralliements, Bournazel reste ferme :
« Je ne suis ni socialiste, ni sarkozyste ». Il assure que son soutien vient surtout de la société civile et des adhérents de Renaissance, malgré les divisions internes.
Pour lui, l'enjeu dépasse les clivages : « Ce n'est pas un clan l'un contre l'autre, c'est le service des Parisiens ».