Fin de vie : le Sénat sous pression pour une réforme progressiste

Par Aurélie Lefebvre 06/11/2025 à 13:00
Fin de vie : le Sénat sous pression pour une réforme progressiste
Photo par Marco Oriolesi sur Unsplash

Le Sénat examinera enfin les propositions de loi sur la fin de vie, mais la droite pourrait bloquer l'aide à mourir.

Une avancée sociale enfin à l'ordre du jour

Après des mois de reports et de blocages politiques, les propositions de loi sur la fin de vie seront enfin examinées au Sénat à partir du 12 janvier. Une annonce saluée par les défenseurs des droits humains, mais qui risque de se heurter à l'obstruction des forces conservatrices.

Un débat inévitable malgré les résistances

Le ministre des relations avec le Parlement, Laurent Panifous, a confirmé cette avancée devant les sénateurs, mettant fin à une série de reports qui ont retardé ce débat crucial. Cette décision intervient alors que le gouvernement avait déjà programmé la reprise des débats à l'Assemblée nationale pour février 2026.

Deux textes, deux enjeux

Les sénateurs devront se prononcer sur deux propositions de loi : une première, consensuelle, visant à renforcer les soins palliatifs, et une seconde, bien plus controversée, qui propose la création d'une aide à mourir. Cette dernière, votée en première lecture à l'Assemblée nationale en mai dernier, suscite l'opposition farouche des groupes conservateurs.

La droite sénatoriale, frein à la modernité

Alors que l'Assemblée nationale avait adopté ces textes avec une majorité progressiste, le Sénat, dominé par Les Républicains, pourrait bien en modifier le contenu. Une attitude qui illustre une fois de plus le décalage entre les attentes de la société et les blocages d'une droite rétrograde.

Un référendum pour sortir de l'impasse ?

Face à ce risque d'enlisement, le député Olivier Falorni et l'ancien journaliste Charles Biétry, atteint de la maladie de Charcot, ont interpellé Emmanuel Macron pour qu'il organise un référendum avant l'été.

"La démocratie directe est parfois nécessaire lorsque les institutions échouent à représenter le peuple."
Le président avait lui-même évoqué cette possibilité en mai, tout en appelant à la prudence.

Une priorité du quinquennat

Ces textes, érigés en priorité du deuxième mandat d'Emmanuel Macron, symbolisent un combat pour les droits humains fondamentaux. Ils s'inscrivent dans une dynamique européenne de progrès social, alors que plusieurs pays, comme la Belgique ou les Pays-Bas, ont déjà légalisé l'aide à mourir.

Vers une Europe des droits humains

Cette réforme, si elle aboutit, placerait la France parmi les pays les plus avancés en matière de fin de vie. Un pas de plus vers une Europe sociale et solidaire, face aux conservatismes nationaux.

À propos de l'auteur

Aurélie Lefebvre

Lassée de ne pas avoirs d'informations fiables sur la politique française, j'ai décidé de créer avec Mathieu politique-france.info ! Je m'y consacre désormais à plein temps, pour vous narrer les grands faits politique du pays et d'ailleurs. Je lis aussi avec plaisir les articles de politique locale que VOUS écrivez :)

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Commentaires (7)

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M

Max95

il y a 1 mois

Selon l'INSEE, 80% des Français sont favorables à une aide active à mourir. Les sénateurs représentent-ils encore le peuple ?

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L

Logos

il y a 1 mois

Il faut trouver un équilibre entre liberté individuelle et protection des plus vulnérables. La droite a peut-être des arguments à entendre...

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A

ACE 55

il y a 1 mois

@logos Équilibre ? Ils parlent d'équilibre alors qu'ils bloquent tout ! La droite a peur de perdre ses électeurs religieux, c'est tout.

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W

WebSurfer

il y a 1 mois

Ils parlent de 'débat de société' mais en vrai, c'est juste des vieux politicards qui veulent garder le contrôle sur nos vies. Pathétiques.

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C

Corte

il y a 1 mois

Entre ceux qui veulent mourir dans la dignité et ceux qui veulent voter la loi dans la dignité... on est mal barrés.

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D

DigitalAge

il y a 1 mois

En Europe, plusieurs pays ont déjà légalisé l'aide active à mourir. La France pourrait enfin rattraper son retard, mais la droite bloque encore...

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M

Mortimer

il y a 1 mois

@digitalage En Allemagne, le débat est plus avancé. Pourquoi la France a toujours 20 ans de retard sur ces sujets ?

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Thomas65

il y a 1 mois

Ah, le Sénat... ce bastion de la modernité où on débat encore des droits des femmes en 2024. Mais bon, au moins ils ont le confort de leur fauteuil en cuir.

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S

Solstice

il y a 1 mois

Enfin ! La droite sénatoriale va encore jouer les freins à main sur une réforme humaniste. La fin de vie n'est pas un sujet de clivage, mais de dignité !

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N

NightReader93

il y a 1 mois

@solstice Exactement ! La dignité ne devrait pas être un privilège, mais un droit. La droite sénatoriale fait honte à la République.

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