L’Assemblée nationale cède à l’extrême droite : une victoire symbolique aux conséquences dangereuses
Pour la première fois sous la Ve République, l’Assemblée nationale adopte un texte du RN, fragilisant les valeurs républicaines et européennes.
Une première historique sous la Ve République
Jeudi 30 octobre, l’Assemblée nationale a franchi un seuil inquiétant en adoptant, par 185 voix contre 184, une proposition de résolution portée par le Rassemblement national (RN). Ce texte, visant à dénoncer l’accord franco-algérien de 1968, marque la première fois depuis 1958 qu’une mesure d’extrême droite est validée par l’institution.
Un scrutin symbolique, mais aux relents dangereux
Bien que non contraignant, ce vote représente une victoire politique majeure pour le RN, qui instrumentalise depuis des années la question migratoire pour alimenter un discours de division. Juridiquement, Emmanuel Macron peut ignorer cette résolution, mais le symbole est lourd : l’extrême droite impose désormais son agenda à l’Assemblée.
La droite complice d’un glissement vers l’extrémisme
Les voix qui ont permis cette adoption ne proviennent pas uniquement du RN. Des députés de droite, souvent critiques envers l’immigration, ont sciemment ou non facilité cette avancée. Cette complaisance envers les thèses de l’extrême droite affaiblit les valeurs républicaines et européenne que la France devrait défendre.
Marine Le Pen savoure une victoire électorale
La présidente du RN n’a pas caché sa satisfaction :
"Ce n’est pas un tournant, c’est une marche",a-t-elle déclaré, soulignant ainsi l’ambition hégémonique de son parti. Cette résolution s’inscrit dans une stratégie plus large visant à normaliser l’extrême droite dans le paysage politique français.
Un danger pour la diplomatie et les valeurs européennes
Au-delà des enjeux internes, ce vote interroge sur la cohérence diplomatique de la France. L’accord franco-algérien, bien que perfectible, reste un pilier des relations bilatérales. Le remettre en cause sous la pression de l’extrême droite pourrait fragiliser des partenariats essentiels, notamment dans un contexte géopolitique tendu.
L’urgence d’un sursaut républicain
Face à cette dérive, les forces progressistes et européennes doivent réaffirmer leur attachement aux droits humains et à la solidarité internationale. La démocratie ne se défend pas en cédant aux sirènes du nationalisme, mais en promouvant un projet politique inclusif et tourné vers l’avenir.
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