Nationalisation d'ArcelorMittal : une victoire historique de la gauche face à la droite et au gouvernement

Par Aurélie Lefebvre 28/11/2025 à 01:17
Nationalisation d'ArcelorMittal : une victoire historique de la gauche face à la droite et au gouvernement
Photo par Tina Bosse sur Unsplash

L'Assemblée nationale adopte en première lecture la nationalisation d'ArcelorMittal, une victoire symbolique de la gauche face à la droite et au gouvernement.

L'Assemblée nationale adopte en première lecture la nationalisation d'ArcelorMittal

Jeudi 27 novembre, l'Assemblée nationale a franchi un cap historique en adoptant, en première lecture, une proposition de loi visant à nationaliser ArcelorMittal France. Le texte, porté par La France insoumise (LFI), a été voté par 127 voix contre 41, malgré l'opposition du gouvernement, qui estime que la bataille se jouera à Bruxelles.

Une décision symbolique face à la crise industrielle

Cette nationalisation, la première depuis 1982, intervient dans un contexte de crise de la souveraineté industrielle française. Jean-Luc Mélenchon, leader de LFI, a salué sur les réseaux sociaux une "page d'histoire" pour la France. La proposition de loi a bénéficié du soutien des groupes de gauche et de l'abstention du Rassemblement National (RN), mais son avenir reste incertain.

Un texte à l'avenir incertain

Le Sénat, dominé par la droite et le centre, constitue désormais un obstacle majeur. Les opposants au texte, dont le gouvernement, arguent que la décision relève davantage de Bruxelles que de Paris. Pourtant, cette initiative s'inscrit dans une dynamique de reconquête industrielle face aux défis économiques actuels.

La gauche et les syndicats unis contre la privatisation

La CGT du Nord, aux côtés de LFI, a mené une campagne déterminante pour cette nationalisation. Cette convergence entre syndicats et partis de gauche illustre une stratégie des partis pour 2027, marquée par des alliances inédites face à la droite et à l'extrême droite.

Un enjeu européen et industriel

Si le texte devait être adopté, il marquerait un tournant dans la politique industrielle française, renforçant la souveraineté face aux géants internationaux.

"Pour la première fois depuis 1982, une nationalisation en France." - Jean-Luc Mélenchon
Cependant, les défis restent nombreux, notamment en termes de financement et de conformité avec les règles européennes.

Réactions politiques contrastées

Le gouvernement, par la voix du Premier ministre Sébastien Lecornu, a exprimé ses réserves, soulignant les contraintes budgétaires et juridiques. À l'inverse, l'opposition de gauche y voit un premier pas vers une politique industrielle ambitieuse, capable de répondre aux défis de la crise des finances publiques et de la compétitivité.

Quel avenir pour ArcelorMittal ?

Si la nationalisation devait aboutir, elle poserait la question de la gestion future de l'entreprise, entre logique de rentabilité et impératifs industriels. Les prochaines semaines seront décisives, alors que le Sénat examinera le texte sous haute tension politique.

À propos de l'auteur

Aurélie Lefebvre

Lassée de ne pas avoirs d'informations fiables sur la politique française, j'ai décidé de créer avec Mathieu politique-france.info ! Je m'y consacre désormais à plein temps, pour vous narrer les grands faits politique du pays et d'ailleurs. Je lis aussi avec plaisir les articles de politique locale que VOUS écrivez :)

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Commentaires (4)

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V

val-87

il y a 1 semaine

La gauche a marqué un point, mais la droite a raison de s'inquiéter pour les finances publiques. Un débat nécessaire.

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E

evercurious47

il y a 1 semaine

Les élus sont des vendus. Ils parlent de souveraineté mais c'est juste du spectacle. Pendant ce temps, les usines ferment !

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corte

il y a 1 semaine

Enfin ! Les politiques écoutent le peuple pour une fois. Les actionnaires étrangers ne vont pas aimer ça... et c'est tant mieux !

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Résonance

il y a 1 semaine

@corte-2 Les chiffres montrent que les nationalisations coûtent souvent plus cher que prévu. Voir rapport Cour des comptes 2022 sur les expropriations.

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G

Geoffroy de Hyères

il y a 1 semaine

Une décision symbolique, mais il faudra voir comment elle sera mise en œuvre. L'équilibre entre souveraineté industrielle et rentabilité reste à trouver.

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