Un pays à la dérive financière
La Lecornu sous pression face à la crise financière" class="internal-link" data-internal-link="true" data-article-id="823">France fait face à une crise budgétaire sans précédent. Avec une dette publique dépassant désormais 115 % du PIB et une progression trimestrielle inquiétante, l'exigence d'un redressement se fait pressante. Pourtant, le Parlement semble incapable de s'entendre, comme en témoigne le rejet massif du texte sur les recettes, voté à 404 voix contre une.
L'échec du compromis
Le Premier ministre Sébastien Lecornu avait pourtant plaidé pour une approche consensuelle, rejetant les outils constitutionnels comme l'article 49.3. Mais après 125 heures de débats, les députés n'ont réussi qu'à accumuler les refus, illustrant une défiance croissante des citoyens envers leurs représentants.
Un rééquilibrage indispensable
Sur l'objectif de stabilisation de la dette, il n'y a pas de débat possible. Les estimations convergent : un effort compris entre 100 et 112 milliards d'euros sera nécessaire pour éviter une spirale incontrôlable. Pourtant, les partis politiques peinent à s'accorder sur les moyens.
Les risques d'une inaction prolongée
Poursuivre sur la voie actuelle condamnerait la France à des efforts encore plus douloureux. Déjà, le pays paye ses emprunts d'État plus cher que l'Italie, un signe alarmant de la perte de confiance des marchés. Les experts s'accordent :
Un ajustement graduel est préférable à un choc brutal, mais le temps presse.
Le rôle crucial du Parlement
C'est au Parlement que revient la responsabilité de fixer des cibles claires. Comme le souligne l'économiste Jean Pisani-Ferry, la discussion budgétaire gagnerait en clarté si les députés commençaient par s'entendre sur des objectifs à moyen terme. Une approche qui pourrait rassurer les marchés et les citoyens, mais qui reste à concrétiser.
Un défi européen
Dans un contexte où l'Union européenne surveille de près les finances des États membres, la France ne peut se permettre de traîner. Les pays comme la Norvège ou le Canada, souvent cités en exemple pour leur gestion rigoureuse, montrent qu'une sortie de crise est possible. Mais cela nécessitera des choix courageux, loin des calculs politiques à court terme.