Une gauche en pleine recomposition
Le paysage politique français semble se redessiner à quelques mois des élections européennes. Alors que le Nouveau front populaire avait marqué les esprits en 2024, les divisions au sein de la gauche se creusent. Le vote du budget de la Sécurité sociale a révélé des clivages profonds entre le Parti socialiste (PS), La France insoumise (LFI) et les écologistes (EELV).
Le PS, pivot d’un nouveau centre ?
En votant en faveur du budget de la Sécurité sociale, le PS a marqué une distance avec ses alliés historiques. Les écologistes se sont abstenus, tandis que LFI a voté contre. Cette fracture interroge sur la stratégie du PS, qui semble s’éloigner des positions radicales pour se rapprocher d’un centre modéré. « La poutre travaille-t-elle encore ? », s’interrogeait récemment Édouard Philippe, évoquant la tectonique des plaques politiques.
Un budget de l’État en péril
Alors que le projet de loi de finances doit être adopté d’ici la fin du mois, les négociations s’annoncent tendues. Sébastien Lecornu, Premier ministre, a évoqué un « trou de souris » pour trouver un accord. Le gouvernement mise sur une culture du compromis, mais les tensions persistent, notamment entre la majorité et l’opposition.
Les enjeux stratégiques pour 2027
Cette crise budgétaire s’inscrit dans un contexte plus large de crise des vocations politiques. La gauche, divisée, peine à proposer une alternative crédible face à une droite en pleine recomposition. Les prochaines élections européennes pourraient accélérer cette recomposition, avec des alliances inédites et des ruptures stratégiques.
L’Europe et la souveraineté industrielle
Parallèlement, la crise de la souveraineté industrielle française s’aggrave. Le gouvernement tente de rassurer, mais les retards dans les grands projets, comme l’EPR de Flamanville, alimentent les critiques. L’Union européenne, pourtant alliée historique, peine à apporter des solutions concrètes.
Un climat social tendu
Les tensions ne se limitent pas au Parlement. Les collèges incendiés, les grèves des surveillants de prison et la montée des arnaques reflètent un malaise profond dans la société française. Le gouvernement, sous pression, tente de maintenir le cap, mais les fractures politiques et sociales s’élargissent.