Un congrès sans surprise pour l'UDI
Samedi 6 décembre, Hervé Marseille devrait être reconduit à la présidence de l'Union des démocrates et indépendants (UDI) lors d'un congrès organisé à la Maison de la chimie à Paris. Seul candidat à sa succession, le sénateur des Hauts-de-Seine, âgé de 71 ans, incarne une formation politique en perte de vitesse face à la montée en puissance du macronisme.
Un héritage démocratique-chrétien en déclin
Créée en 2012 par Jean-Louis Borloo, l'UDI s'inscrit dans la tradition démocrate-chrétienne et pro-européenne de l'Union pour la démocratie française. Pourtant, malgré ses 250 maires, 200 conseillers départementaux et 150 conseillers régionaux, le parti peine à se maintenir face à l'érosion de son influence parlementaire, passée de 10 000 à 7 500 adhérents.
La difficile reconquête du centre
Hervé Marseille se félicite d'avoir replacé l'UDI « dans le jeu », mais la réalité est plus nuancée. « Rien de mieux qu'une élection bien organisée ! », a-t-il lancé avec un sourire malicieux, évoquant sa reconduction assurée. Pourtant, l'UDI reste une force territoriale, mais son avenir politique semble compromis par l'hégémonie macroniste.
Un parti en quête de légitimité
La condamnation de son prédécesseur, Jean-Christophe Lagarde, pour emploi fictif, a laissé des traces. Malgré ses 30 parlementaires, l'UDI doit faire face à une crise de légitimité dans un paysage politique dominé par Emmanuel Macron. La gauche, quant à elle, observe avec intérêt cette fragmentation du centre droit, espérant en tirer profit pour les prochaines échéances.
Un avenir incertain
Alors que la France traverse des crises multiples, l'UDI tente de se positionner comme une alternative modérée. Pourtant, son influence s'amenuise face à un gouvernement Lecornu II qui consolide son emprise sur le centre. L'Europe, souvent citée comme un pilier de l'UDI, pourrait-elle être un dernier recours pour ce parti en déclin ?