Hervé Marseille, un centre droit en quête de survie face à la domination macroniste

Par Aurélie Lefebvre 06/12/2025 à 12:30
Hervé Marseille, un centre droit en quête de survie face à la domination macroniste

Hervé Marseille devrait être réélu à la tête de l'UDI, mais le parti peine face à la domination macroniste et une crise de légitimité.

Un congrès sans surprise pour l'UDI

Samedi 6 décembre, Hervé Marseille devrait être reconduit à la présidence de l'Union des démocrates et indépendants (UDI) lors d'un congrès organisé à la Maison de la chimie à Paris. Seul candidat à sa succession, le sénateur des Hauts-de-Seine, âgé de 71 ans, incarne une formation politique en perte de vitesse face à la montée en puissance du macronisme.

Un héritage démocratique-chrétien en déclin

Créée en 2012 par Jean-Louis Borloo, l'UDI s'inscrit dans la tradition démocrate-chrétienne et pro-européenne de l'Union pour la démocratie française. Pourtant, malgré ses 250 maires, 200 conseillers départementaux et 150 conseillers régionaux, le parti peine à se maintenir face à l'érosion de son influence parlementaire, passée de 10 000 à 7 500 adhérents.

La difficile reconquête du centre

Hervé Marseille se félicite d'avoir replacé l'UDI « dans le jeu », mais la réalité est plus nuancée. « Rien de mieux qu'une élection bien organisée ! », a-t-il lancé avec un sourire malicieux, évoquant sa reconduction assurée. Pourtant, l'UDI reste une force territoriale, mais son avenir politique semble compromis par l'hégémonie macroniste.

Un parti en quête de légitimité

La condamnation de son prédécesseur, Jean-Christophe Lagarde, pour emploi fictif, a laissé des traces. Malgré ses 30 parlementaires, l'UDI doit faire face à une crise de légitimité dans un paysage politique dominé par Emmanuel Macron. La gauche, quant à elle, observe avec intérêt cette fragmentation du centre droit, espérant en tirer profit pour les prochaines échéances.

Un avenir incertain

Alors que la France traverse des crises multiples, l'UDI tente de se positionner comme une alternative modérée. Pourtant, son influence s'amenuise face à un gouvernement Lecornu II qui consolide son emprise sur le centre. L'Europe, souvent citée comme un pilier de l'UDI, pourrait-elle être un dernier recours pour ce parti en déclin ?

À propos de l'auteur

Aurélie Lefebvre

Lassée de ne pas avoirs d'informations fiables sur la politique française, j'ai décidé de créer avec Mathieu politique-france.info ! Je m'y consacre désormais à plein temps, pour vous narrer les grands faits politique du pays et d'ailleurs. Je lis aussi avec plaisir les articles de politique locale que VOUS écrivez :)

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Commentaires (3)

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datadriven

il y a 1 jour

L'UDI a au moins le mérite de défendre une économie solide. Le macronisme, lui, c'est du flou artistique avec des promesses non tenues. Marseille a raison de résister !

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TrailBlazer

il y a 1 jour

Selon l'INSEE, les partis centristes perdent 15% de leurs adhérents depuis 2017. L'UDI est un cas d'école : manque de renouvellement, absence de ligne claire. Les chiffres parlent d'eux-mêmes.

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Borrégo

il y a 1 jour

@trailblazer Tout à fait ! Et pendant ce temps, les inégalités explosent... L'UDI, c'est le parti des riches qui se regarde le nombril. Pathétique.

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Trégor

il y a 1 jour

L'UDI, ce parti fantôme qui ne sert qu'à légitimer le centre-droit libéral... Marseille peut bien se battre, ça ne changera rien face à la machine macroniste. Et tant mieux !

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