Michel Barnier trace une ligne rouge : pas d'alliance avec l'extrême droite
L'ancien Premier ministre et député Les Républicains Michel Barnier a réaffirmé lundi sa ferme opposition à toute alliance avec les forces politiques situées à l'extrême droite du spectre politique français. Dans une interview exclusive, il a martelé : "Il n'y a pas, il n'y aura pas d'alliance avec les dirigeants qui se trouvent sur notre droite, à l'extrême droite et les alliés de madame Le Pen".
Une stratégie claire pour 2027
Barnier a plaidé pour une alliance avec les "mouvements centristes", une position qui s'inscrit dans la continuité de la ligne défendue par Bruno Retailleau, le président du groupe LR au Sénat. Cette prise de position intervient dans un contexte où la droite française cherche à se repositionner après les déboires électoraux récents.
Le débat sur les primaires relancé
Alors que Laurent Wauquiez a plaidé pour une primaire ouverte à droite incluant des figures aussi diverses que Gérald Darmanin et Sarah Knafo, Barnier a jugé cette option peu réaliste. "Il y a très peu de temps entre les élections municipales, sénatoriales et l'élection présidentielle", a-t-il souligné, estimant qu'une primaire serait difficile à organiser dans un délai aussi serré.
Un "conclave" plutôt qu'une primaire
L'ancien commissaire européen a proposé une alternative : l'organisation d'un conclave réunissant "au moins tous les parlementaires du socle commun", c'est-à-dire les formations de la droite et du centre. Cette proposition vise à éviter une fragmentation de la droite et à présenter un front uni face à l'élection présidentielle.
Le débat doit se recentrer sur les idées
Barnier a insisté sur la nécessité de dépersonnaliser le débat politique.
"Il faut arrêter de parler des personnes, mais parler des idées d'abord et des projets politiques",a-t-il déclaré, évoquant sept ou huit grands chantiers prioritaires, dont l'immigration, l'écologie humaniste et la réforme des finances publiques.
Un contexte politique tendu
Cette prise de position intervient alors que le gouvernement Lecornu II fait face à une crise des finances publiques croissante, tandis que la gauche radicale et les écologistes gagnent du terrain dans les sondages. La stratégie de Barnier pourrait influencer les dynamiques internes des Républicains, un parti en quête de renouvellement après des années de divisions.