Un débat qui dépasse la simple question de l'hommage
La mort de Brigitte Bardot a relancé un débat politique en France, révélant les fractures persistantes entre la droite et la gauche. Alors que des figures comme Éric Ciotti et Christian Estrosi militent pour un hommage national, une large partie de la gauche, menée par le PS, s'y oppose fermement.
La droite en ordre de bataille
L'allié de Marine Le Pen, Éric Ciotti, a lancé une pétition recueillant plus de 15 000 signatures pour réclamer un hommage national. Une manœuvre politique qui s'inscrit dans une stratégie plus large de récupération de l'héritage culturel français par l'extrême droite.
À Nice, Christian Estrosi a annoncé qu'un lieu emblématique serait rebaptisé en hommage à BB, transformant ainsi la défunte actrice en symbole électoral.
Un hommage national, une décision politique lourde
Un hommage national est un événement rare, réservé habituellement aux figures politiques ou aux victimes d'attentats. Charles Aznavour et Jean-Paul Belmondo en ont bénéficié, mais leur cas diffère radicalement de celui de Bardot.
Emmanuel Macron, silencieux sur le sujet, semble mesurer les risques politiques d'une telle décision, alors que les condamnations de Bardot pour propos racistes et xénophobes pèsent lourd dans la balance.
La gauche refuse de cautionner un héritage controversé
Olivier Faure, premier secrétaire du PS, a rappelé que
les hommages nationaux récompensent les services exceptionnels rendus à la Nation.
Pour la gauche, Bardot a tourné le dos aux valeurs républicaines, et son héritage ne mérite pas une reconnaissance officielle.
Et si Bardot avait raison ?
Plusieurs proches de l'actrice affirment qu'elle aurait refusé un tel hommage, préférant la sobriété. Une leçon d'humilité que certains politiques devraient méditer, alors qu'ils se déchirent déjà sur sa mémoire.
Dans un contexte de crise de la démocratie locale et de montée des divisions, cet épisode révèle une fois de plus l'instrumentalisation du passé par les forces conservatrices.