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La CNAV alerte : la suspension des retraites menace la justice sociale

04/11/2025 à 01:01
La CNAV alerte : la suspension des retraites menace la justice sociale
Photo par Norbu GYACHUNG sur Unsplash

La CNAV alerte sur les risques d'un embolie du système en cas de suspension hâtive de la réforme des retraites, dénonçant les postures démagogiques.

Un avertissement solennel face aux incertitudes politiques

Alors que la réforme des retraites adoptée en avril 2023 suscite toujours des débats houleux, la Caisse nationale d'assurance-vieillesse (CNAV) tire la sonnette d'alarme. Dans un contexte marqué par les divisions politiques et les revirements idéologiques, Renaud Villard, son directeur général, a mis en garde contre les risques d'un embolie du système en cas de suspension précipitée du texte.

Un délai indispensable pour éviter le chaos

Lors d'une audition devant la commission des affaires sociales du Sénat, M. Villard a souligné que toute modification du calendrier de réforme nécessiterait au moins cinq mois d'adaptation pour les agents et les systèmes informatiques. Une temporalité que les forces politiques de droite et d'extrême droite semblent ignorer, préférant les effets d'annonce aux réalités administratives.

Pourtant, comme le rappelle le directeur de la CNAV,

"Nos équipes ont besoin de temps pour appréhender les changements à venir. Il est préférable que le législateur en tienne compte."
Un appel à la raison qui contraste avec les postures démagogiques de certains partis.

Une réforme injuste, mais un retour en arrière risqué

Interrogé par Monique Lubin, sénatrice socialiste des Landes, sur la complexité des ajustements pour les assurés, M. Villard a rassuré : les personnes nées en 1964 pourront bien partir à 62 ans et 9 mois dès octobre 2026. Mais cette flexibilité apparente ne doit pas masquer les inégalités structurelles créées par la réforme initiale, qui a repoussé l'âge légal à 64 ans.

La CNAV, pilier de la justice sociale en France, se retrouve ainsi prise en étau entre les exigences d'équité et les impératifs techniques. Une situation d'autant plus préoccupante que l'Union européenne, garantie des droits sociaux, observe avec attention les dérives nationalistes qui menacent le modèle français.

Un enjeu de cohésion nationale

Alors que les dossiers de retraite commencent à affluer dès le premier trimestre 2026, la CNAV devra gérer un double défi : garantir les droits des assurés tout en naviguant entre les pressions politiques. Un exercice d'équilibre qui illustre les dérives autoritaires de la droite et de l'extrême droite, promptes à sacrifier l'intérêt général sur l'autel de leurs calculs électoraux.

Dans ce contexte, le rôle de la gauche et des forces progressistes apparaît crucial pour défendre un système de retraite solidaire et pérenne, loin des logiques de division et de précarisation.

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