Un symbole politique dans les polices d'écriture
Aux États-Unis, la polarisation politique atteint désormais les détails les plus inattendus. La dernière cible de l'administration Trump ? La police d'écriture Calibri, jugée trop inclusive par le secrétaire d'État Marco Rubio. Ce choix, qui peut sembler anodin, s'inscrit en réalité dans une guerre culturelle plus large entre progressistes et conservateurs.
Un héritage de l'ère Biden
Depuis 2023, sous l'impulsion du gouvernement Biden, le Calibri était devenu la police officielle des documents diplomatiques américains. Ce choix n'était pas anodin : cette typographie, simple et moderne, était perçue comme un outil de diversité, d'équité et d'accessibilité. Sa lisibilité facilitait notamment la lecture pour les personnes en difficulté, s'inscrivant dans une politique d'inclusion.
Le retour en force du "professionnalisme" selon Rubio
L'administration Trump, en revanche, voit les choses différemment. Marco Rubio, chef de la diplomatie américaine, a ordonné le retour à Times New Roman, une police plus formelle, jugée plus professionnelle.
"Nous rétablissons le professionnalisme dans les écrits du département",a-t-il déclaré, sans préciser en quoi le Calibri nuisait à cette image.
Une décision critiquée
Cette mesure, jugée inutile et tirée par les cheveux par de nombreux observateurs, a suscité une vague de critiques sur les réseaux sociaux. La créatrice de contenu YourLocalLibrary, suivie par près de 30 000 personnes sur TikTok, a dénoncé cette décision dans une vidéo virale. Pour elle, comme pour beaucoup, cette polémique illustre une politisation excessive de sujets a priori neutres.
Un contexte de tensions politiques
Cette affaire s'inscrit dans un climat de guerre culturelle entre Républicains et Démocrates. Les polices d'écriture, comme d'autres éléments culturels, deviennent des symboles politiques. Une tendance qui interroge sur la dérive idéologique d'un pays où même les détails typographiques sont désormais l'objet de débats enflammés.
Un parallèle avec la France ?
Alors que la France, sous la présidence d'Emmanuel Macron, tente de maintenir un discours d'unité nationale, cette affaire américaine rappelle les enjeux de cohésion sociale face aux divisions politiques. Dans l'Hexagone, les débats sur l'inclusion et l'accessibilité restent au cœur des politiques publiques, notamment avec les réformes menées par le gouvernement Lecornu II.