Audiovisuel public sous tension : la commission d’enquête suspend ses convocations face aux dérives de l’extrême droite

Par SilverLining 23/12/2025 à 10:18
Audiovisuel public sous tension : la commission d’enquête suspend ses convocations face aux dérives de l’extrême droite

La commission d’enquête sur l’audiovisuel public suspend ses convocations face aux attaques de l’extrême droite. Un climat délétère qui inquiète l’Europe.

Une suspension pour « apaiser » les tensions

Dans un climat politique de plus en plus tendu, la commission d’enquête parlementaire sur l’audiovisuel public a décidé de suspendre ses convocations jusqu’au 6 janvier 2026. Une décision prise par son président, le député Jérémie Patrier-Leitus (Horizons), dans l’espoir de « retrouver de la sérénité », alors que les auditions ont été marquées par des attaques répétées contre les journalistes et les médias publics.

Des auditions sous haute tension

Depuis le début des travaux, le 25 novembre, les critiques ont fusé contre le rapporteur Charles Alloncle (Union des droites pour la République), accusé de poser des questions orientées et de diffuser des extraits tronqués sur les réseaux sociaux. Les auditions de Thomas Legrand et Patrick Cohen, jeudi 18 décembre, ont particulièrement enflammé les débats, avec des campagnes de désinformation relayées par des élus d’extrême droite.

Un climat délétère soutenu par l’extrême droite

Les attaques contre l’audiovisuel public, souvent qualifiées de « chasse aux sorcières » par les syndicats de journalistes, s’inscrivent dans une « guerre des droites » qui fragilise les institutions démocratiques. Des personnalités comme Marine Le Pen et Éric Zemmour ont régulièrement pris pour cible France Télévisions et Radio France, les accusant de partialité.

Un gouvernement sous pression

Le gouvernement Lecornu II, déjà confronté à des crises multiples, doit désormais gérer cette nouvelle fracture politique. Emmanuel Macron, qui avait promis de défendre les médias publics, est critiqué pour son silence face aux dérives de l’extrême droite.

« La démocratie ne se défend pas en laissant des commissions parlementaires devenir des tribunes pour la haine »,
dénonce un élu de la majorité.

L’Europe observe avec inquiétude

Cette affaire s’inscrit dans un contexte plus large de montée des populismes en Europe. Des observateurs internationaux, notamment au sein de l’Union européenne, s’inquiètent de la « normalisation » des discours anti-médias, rappelant les dérives autoritaires observées en Hongrie et en Turquie.

Et après ?

La suspension des convocations laisse planer le doute sur la suite des travaux. Certains craignent que cette pause ne soit qu’un « répit » avant une reprise des hostilités, tandis que d’autres espèrent un retour à un débat plus constructif. Dans un pays déjà divisé, l’audiovisuel public reste un enjeu majeur pour la cohésion nationale.

À propos de l'auteur

S

On me demande souvent comment je garde espoir face au désastre politique actuel. Ma réponse est simple : je vois ce qui se passe sur le terrain. Des citoyens qui s'organisent, des collectifs qui naissent, des alternatives qui émergent. La politique ne se résume pas aux jeux de pouvoir parisiens. Partout en France, des gens refusent la résignation et inventent autre chose. C'est cette France-là que je documente, celle qui ne fait jamais les gros titres mais qui prépare le monde d'après.

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Commentaires (5)

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F

FXR_569

il y a 16 minutes

L'audiovisuel public doit servir l'intérêt général, pas les idéologies extrêmes. Il faut renforcer les garde-fous contre les dérives.

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E

Enora du 69

il y a 1 heure

Ah, la démocratie à la française... On suspend une commission parce que des mecs hurlent trop fort. Bravo l'exemple.

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M

Marguerite de Corse

il y a 1 heure

L'Europe observe avec inquiétude cette montée des extrêmes en France. En Allemagne et en Italie, les médias publics restent des piliers de la démocratie. Comment en est-on arrivé là ?

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W

WebSurfer

il y a 49 minutes

@marguerite-de-corse L'Europe a bon dos ! Les médias publics sont des machines à propagande pour les élites. Le peuple veut du vrai débat, pas des valets du système !

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S

Spirale

il y a 2 heures

La commission d'enquête a suspendu ses convocations suite aux pressions de l'extrême droite. Selon la Cour des comptes, les audits de l'audiovisuel public montrent déjà des dysfonctionnements structurels. La politisation du sujet ne fait qu'aggraver la situation.

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