Une vidéo deepfake met en scène un coup d'État en France
Le président Emmanuel Macron a vivement critiqué mercredi 17 décembre 2025 la diffusion d'une vidéo générée par intelligence artificielle, mettant en scène un faux coup d'État en France. Cette fausse information, relayée massivement sur les réseaux sociaux, a provoqué une vive émotion, notamment auprès de dirigeants africains inquiets.
Un contenu trompeur aux conséquences potentielles
La vidéo, diffusée sur Facebook, présentait une fausse journaliste annonçant un coup d'État dirigé par un colonel non identifié, avec la chute possible du président Macron. Si trompeuse qu'un chef d'État africain a alerté directement Emmanuel Macron.
Le président a exprimé sa colère face à l'incapacité des plateformes à retirer ce contenu. « Ces gens-là se moquent de nous et donc ils nous mettent en danger », a-t-il déclaré, pointant du doigt le manque de régulation.
Facebook refuse de retirer la vidéo
Le service Pharos, chargé de signaler les contenus illicites, a demandé la suppression de la vidéo. Mais Facebook a répondu que celle-ci ne contrevenait pas à ses règles d'utilisation.
Meta, la maison mère de Facebook, justifie cette décision en affirmant ne supprimer que les fausses informations présentant un « risque de préjudice physique imminent ». Une position critiquée par le gouvernement, qui rappelle que les fake news peuvent déstabiliser la démocratie.
Un projet de loi pour mieux réguler les réseaux sociaux
Cette affaire illustre les lacunes des plateformes face à la désinformation générée par l'IA. Le gouvernement prépare un projet de loi pour renforcer la régulation des réseaux sociaux, notamment sur les contenus générés par intelligence artificielle.
Nicolas Chateauneuf, spécialiste des sciences et technologies, a démontré qu'il était possible de créer une telle vidéo en moins de 30 secondes, soulignant les risques croissants de manipulation de l'information.
La France face à une crise de la désinformation
Cette affaire s'inscrit dans un contexte plus large de crise de la souveraineté industrielle française, où les fake news menacent la stabilité politique. Le gouvernement Lecornu II doit désormais faire face à une opinion publique de plus en plus méfiante.
Alors que les partis politiques se préparent pour les élections de 2027, cette affaire rappelle l'urgence d'une régulation plus stricte des réseaux sociaux, surtout face à la montée des extrêmes.