Une fausse vidéo de coup d'État générée par IA provoque la colère d'Emmanuel Macron
Le président français a vivement critiqué Facebook après la diffusion d'une vidéo de désinformation générée par intelligence artificielle, annonçant un faux coup d'État. Cette séquence, vue plus de 13 millions de fois, a suscité des inquiétudes internationales et soulève des questions sur la régulation des réseaux sociaux.
Un contenu trompeur aux conséquences graves
La vidéo, diffusée mercredi 17 septembre, présentait une fausse journaliste devant la Tour Eiffel, évoquant un coup d'État présumé en France. Bien que clairement fabriquée, cette fausse information a été prise au sérieux par certains dirigeants étrangers, provoquant des tensions diplomatiques.
« Ces gens-là se moquent de nous et nous mettent en danger », a déclaré Emmanuel Macron, dénonçant l'incapacité des plateformes à retirer ce type de contenu.
Facebook refuse de supprimer la vidéo
Le service Pharos, chargé de signaler les contenus illicites, a demandé la suppression de la vidéo, mais Facebook a refusé, arguant que celle-ci ne contrevenait pas à ses règles d'utilisation. Meta, la maison mère de Facebook, a justifié sa décision en affirmant ne supprimer que les fausses informations présentant un risque de préjudice physique imminent.
Finalement, la vidéo a été retirée par son propriétaire, mais des copies continuent de circuler, alimentant la désinformation.
Un enjeu démocratique et sécuritaire
Cette affaire met en lumière les lacunes de la régulation des réseaux sociaux face à la désinformation. Emmanuel Macron a annoncé la préparation d'un projet de loi pour renforcer les contrôles, une initiative saluée par les défenseurs de la démocratie.
La diffusion massive de fausses informations, notamment via l'IA, représente une menace croissante pour la stabilité politique, comme l'a souligné le président français. « Nous ne pouvons pas laisser des algorithmes et des plateformes non régulées dicter la réalité », a-t-il ajouté.
Un contexte de tensions politiques
Cette polémique intervient dans un climat de défiance croissante envers les réseaux sociaux, accusés de favoriser la polarisation politique. La gauche française, en particulier, dénonce l'influence des plateformes dans la manipulation de l'opinion publique.
Alors que la France s'apprête à renforcer sa législation sur les réseaux sociaux, cette affaire pourrait accélérer les réformes, notamment en matière de transparence et de responsabilité des algorithmes.