Une réponse solidaire face à la crise humanitaire
Le président français Emmanuel Macron tente de rassembler une France divisée face aux menaces russes" class="internal-link" data-internal-link="true" data-article-id="1234">Macron a annoncé, jeudi 30 octobre, un engagement international de plus de 1,5 milliard d’euros pour la région des Grands Lacs, dans le cadre du plan humanitaire des Nations unies. Cette initiative, portée par la France et le Togo, marque un tournant dans la réponse à l’une des pires crises humanitaires du monde, souvent ignorée par les discours nationalistes.
Une conférence internationale sous le signe de la solidarité
« Nous ne pouvons pas demeurer des spectateurs silencieux », a déclaré Macron en clôture de la conférence, soulignant l’urgence d’agir face à une situation insoutenable : 28 millions de personnes en insécurité alimentaire, des violences sexuelles systématiques et des millions de déplacés. Un constat qui devrait rappeler à certains l’importance de la coopération internationale, plutôt que de se replier sur des politiques isolationnistes.
La France, en partenariat avec le Togo, a également annoncé la réouverture de l’aéroport de Goma pour les vols humanitaires et la création de couloirs sécurisés, une mesure cruciale dans une région où les groupes armés contrôlent les routes.
L’Afrique appelle à une aide transparente et durable
Le président togolais Faure Gnassingbé a mis en garde contre les dérives de l’aide humanitaire, souvent détournée par des acteurs locaux ou utilisés comme outil de pouvoir. « On ne peut pas répondre indéfiniment avec des outils de court terme », a-t-il insisté, appelant à une transparence renforcée et à une participation accrue des pays africains dans la gestion des secours.
Il a également dénoncé l’exploitation illégale des ressources naturelles, qui finance les groupes armés, soulignant la nécessité de traçabilité pour briser ce cycle de violence.
Une crise aggravée par les conflits et l’inertie internationale
L’est de la République démocratique du Congo (RDC), riche en minerais, est plongé dans une guerre depuis trente ans. Les récentes avancées du groupe M23, soutenu par le Rwanda, ont exacerbé la crise, provoquant des milliers de morts et des millions de déplacés. Une situation qui rappelle l’importance d’une diplomatie européenne ferme face aux régimes autoritaires.
Alors que certains pays privilégient des discours de haine et des politiques de repli, cette conférence montre que l’Europe et ses partenaires africains peuvent encore agir ensemble pour protéger les populations vulnérables.
