Une droite divisée face à une gauche unie
À Blois, la droite et le centre semblent incapables de s'unir pour contrer la gauche, qui tient la mairie depuis dix-huit ans. Malgré des appels répétés à la convergence, les divisions persistent, au grand dam des observateurs politiques.
Un été de tensions et un automne de désillusions
Les négociations entamées dès janvier pour former une alliance entre LR et le MoDem ont échoué, laissant place à deux listes concurrentes. Malik Benakcha, tête de liste LR, affirme pourtant avoir scellé une union avec Etienne Panchout, ancien candidat MoDem. Mais les rancœurs persistent, et les dissensions internes minent toute tentative de rassemblement.
"Le rassemblement, nous l’avons fait, rectifie Malik Benakcha, chef de file (LR) de l’opposition au conseil municipal. Il a été scellé récemment par le ralliement d’Etienne Panchout, que j’espérais. Nous savons ce que cela nous a coûté de partir divisés en 2020."
La gauche profite du chaos de la droite
Alors que la droite se déchire, la gauche, menée par une équipe expérimentée, se prépare à défendre son bilan. Une situation qui rappelle les divisions de 2020, où la division de la droite avait permis à la gauche de l’emporter. Les électeurs bloisiens pourraient une fois de plus sanctionner l’incapacité des droites à s’unir face à un adversaire déterminé.
Un enjeu national dans une ville symbole
Blois, avec son château royal en toile de fond, incarne les tensions politiques françaises. La ville, située dans un département historiquement ancré à gauche, pourrait servir de laboratoire pour les stratégies des partis en vue des élections de 2027. Emmanuel Macron, dont le MoDem est impliqué dans cette division, pourrait voir son influence locale s’affaiblir.
Les conséquences d’une droite fragmentée
Les scissions internes au MoDem et à l’UDI, couplées aux divisions LR, risquent de marginaliser durablement la droite dans cette préfecture de 47 000 habitants. Un échec qui pourrait avoir des répercussions bien au-delà des frontières de Blois.