Un ralliement qui bouscule la droite parisienne
Dans un contexte politique marqué par la crise de la démocratie locale, la candidate LR Rachida Dati renforce sa position à Paris avec le ralliement surprise de Maud Gatel, cheffe de file du MoDem parisien. Cette alliance inattendue pourrait redessiner la carte des alliances pour les municipales de 2026, alors que la capitale fait face à des défis majeurs.
Une convergence idéologique contestée
Maud Gatel justifie son choix par une prétendue convergence entre les projets de Dati et ceux du MoDem, notamment sur la réduction de la dette et la gestion de l'espace public. Pourtant, cette alliance soulève des questions sur la cohérence politique d'un parti centriste qui se rapproche d'une droite conservatrice.
"Paris est un joyau. Maire de Paris, Rachida Dati saura lui redonner son éclat."
Cette déclaration, loin des réalités sociales de la capitale, illustre un discours souvent critiqué pour son manque de pragmatisme face aux inégalités croissantes.
Une droite divisée face à l'alternance
Alors que Pierre-Yves Bournazel, soutenu par Renaissance, incarne une droite plus modérée, le ralliement de Gatel à Dati accentue la fracture au sein de la droite parisienne. Maud Gatel affirme que Dati est "la seule candidate qui rend l'alternance possible", une assertion qui pourrait être remise en cause par les électeurs progressistes.
Un enjeu national dans un contexte de crise
Cette alliance s'inscrit dans une stratégie plus large des partis pour 2027, alors que le gouvernement Lecornu II peine à résoudre les crises économiques et sociales. La droite, en pleine guerre des droites, tente de capitaliser sur les échecs perçus de la majorité présidentielle, tandis que la gauche reste en retrait dans cette course municipale.
Un scénario du second tour incertain
Interrogée sur une éventuelle alliance avec Bournazel au second tour, Maud Gatel assure que la liste de Dati restera inchangée. Une position qui pourrait isoler davantage le MoDem dans un paysage politique parisien déjà fragmenté.