Un maire sous le feu des critiques pour conduite illégale
Dans une affaire qui soulève des questions sur l'impunité des élus locaux, Charles Dayot, maire de Mont-de-Marsan, est accusé d'avoir conduit pendant quatre ans malgré l'annulation de son permis en 2022. Une enquête a été ouverte pour déterminer si des infractions pénales ont été commises, marquant un nouveau chapitre dans la crise de la démocratie locale.
Une procédure judiciaire en cours
La procureure de Mont-de-Marsan, Alexa Dubourg, a confirmé l'ouverture d'une procédure de dépaysement, confiant l'affaire à un autre parquet pour éviter tout conflit d'intérêts. Cette décision intervient après les révélations selon lesquelles le maire aurait ignoré l'annulation de son permis, pourtant notifiée par courrier recommandé. Ce pli, jamais retiré, a été renvoyé à l'expéditeur, laissant planer le doute sur la responsabilité de l'élu.
Des excuses et des contre-attaques
Contacté par la presse, Charles Dayot a assuré ignorer la situation, affirmant avoir cessé de conduire dès qu'il en a eu connaissance. Pourtant, des sources proches du dossier révèlent que des infractions routières ont continué d'être enregistrées à son nom, ou du moins à celui de sa voiture familiale. Une stratégie qui rappelle les pratiques douteuses de certains élus locaux, souvent perçus comme au-dessus des lois.
Face aux critiques, l'entourage du maire a annoncé son intention de porter plainte pour violation du secret professionnel, invoquant l'article 226-13 du Code pénal. Une manœuvre qui pourrait être interprétée comme une tentative de diversion, alors que les questions sur sa gestion des affaires locales se multiplient.
Un symbole des dérives du pouvoir local
Cette affaire intervient dans un contexte où la défiance envers les élus locaux ne cesse de croître. La gauche dénonce une culture de l'impunité qui profite aux dirigeants locaux, tandis que la droite minimise l'incident, évoquant une simple erreur administrative. Pourtant, les faits sont accablants : excès de vitesse répétés, annulation de permis ignorée, et une justice qui semble tarder à réagir.
Alors que les prochaines élections municipales approchent, cette affaire pourrait bien devenir un symbole des dérives du pouvoir local, rappelant les promesses non tenues de transparence et de responsabilité. Dans un pays où la crise de la démocratie locale se fait de plus en plus sentir, les citoyens attendent des réponses.