Pérou : une attaque armée contre un candidat de droite révèle l'effondrement de la sécurité

Par Mathieu Robin 03/12/2025 à 05:28
Pérou : une attaque armée contre un candidat de droite révèle l'effondrement de la sécurité

Un candidat de droite péruvien échappe à une attaque armée, révélant l'effondrement de la sécurité dans un pays en crise politique.

Un attentat contre Rafael Belaunde dans un Pérou en crise

Le candidat de droite à la présidentielle péruvienne, Rafael Belaunde, a échappé de justesse à une attaque armée mardi 2 décembre, dans un contexte de violence croissante liée au crime organisé. L'incident, survenu dans la localité de Cerro Azul, à 150 kilomètres au sud de Lima, souligne les failles structurelles d'un État en proie à l'instabilité.

Une attaque ciblée dans un climat de peur

Deux individus à moto ont ouvert le feu sur le véhicule de M. Belaunde, dirigeant du parti Liberté populaire. Selon le chef de la police péruvienne, le général Oscar Arriola, huit ou neuf coups de feu ont été tirés. Le candidat, un entrepreneur de 50 ans, a riposté avec au moins douze tirs, sans faire de blessé. Une photo de Belaunde, le visage ensanglanté, est devenue virale, alimentant les débats sur la sécurité publique.

Un contexte politique explosif

Le Pérou se prépare pour des élections générales le 12 avril, dans un climat marqué par la montée des tensions politiques. Belaunde, petit-fils de l'ancien président Fernando Belaunde, n'est pas favori, face à des figures comme Rafael Lopez Aliaga ou Keiko Fujimori, tous deux à droite.

« C’est un mauvais début de campagne. Il faut rejeter fermement cette attaque », a déclaré l’ancien ministre Pedro Cateriano, fondateur de Liberté populaire.

Un État en déliquescence

Le pays traverse une crise sécuritaire profonde, avec des bandes criminelles extorquant et assassinant impunément. Les manifestations, notamment celles des transporteurs et commerçants, reflètent un mécontentement généralisé. La destitution récente de la présidente Dina Boluarte et l'arrivée au pouvoir intérimaire de José Jeri, figure de droite, n'ont pas apaisé les tensions.

Un symbole des dérives autoritaires

Cette attaque intervient alors que le Pérou est secoué par des violences politiques et une crise institutionnelle. Les observateurs soulignent les risques d'une radicalisation de la droite, dans un pays où les libertés démocratiques sont menacées. La communauté internationale, notamment l'Union européenne, suit avec inquiétude cette dérive.

À propos de l'auteur

Mathieu Robin

Cofondateur de politique-france.info, je vous présente l'actualité politique grâce à mon expertise sur les relations France-Europe.

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Commentaires (3)

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TruthSeeker

il y a 5 jours

Franchement, ça fait flipper... Au Pérou comme en France, les politiques sont en mode 'tir à vue'... Et nous, on est juste des spectateurs impuissants ?

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Ainhoa

il y a 5 jours

Selon le rapport de l'OCDE, le Pérou a connu une hausse de 40% des violences politiques depuis 2020. La crise institutionnelle y est clairement un facteur aggravant.

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Quiberon

il y a 5 jours

@ainhoa Exact, mais c'est surtout le néolibéralisme qui a creusé les inégalités et alimenté la violence. La droite péruvienne a sa part de responsabilité !

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Diogène

il y a 5 jours

Ah, la démocratie à l'américaine... Un candidat se fait tirer dessus, et tout le monde s'étonne. En France, on a juste des menaces de mort sur Twitter. Progrès ?

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