François Hollande critique le système des primaires
L'ancien président de la République, François Hollande, a vivement critiqué le système des primaires lors d'une intervention sur France Inter ce lundi 17 novembre. Selon lui, cette méthode est "le plus mauvais des systèmes" pour désigner un candidat crédible à l'élection présidentielle de 2027.
Une alternative au Rassemblement national
Hollande, député socialiste de Corrèze, estime que la primaire ne permet pas de construire une "alternative solide" face au Rassemblement national. Il plaide pour "une grande force politique" capable de rassembler autour d'un projet cohérent et d'une figure incarnée.
"La seule méthode pour gagner l'élection présidentielle, c'est d'avoir cette grande force politique avec un projet qui tienne la route et une incarnation. Et l'incarnation, ça ne se décide pas dans une primaire."
Un appel à l'unité de la gauche
L'ancien chef de l'État appelle à la constitution d'une "force socialiste et sociale-démocrate", associant le Parti socialiste, des figures comme Raphaël Glucksmann et Bernard Cazeneuve, ainsi que des radicaux. Il soutient la direction actuelle du PS, dirigée par Olivier Faure, et encourage une alliance plus large.
Cette force politique devrait ensuite désigner son candidat, qui pourrait ou non participer à une primaire. Hollande insiste sur la nécessité d'un projet solide et d'une figure charismatique pour espérer l'emporter en 2027.
Contexte politique tendu
Cette prise de position intervient alors que plusieurs figures de la gauche, dont Olivier Faure, Marine Tondelier (Écologistes), Clémentine Autain (L'Après) et François Ruffin (Debout !), ont annoncé la tenue d'une primaire à l'automne 2026. Hollande y voit un risque de division alors que la droite et l'extrême droite se renforcent.
Dans un contexte marqué par la "crise des vocations politiques" et les défis économiques et sociaux, l'ancien président appelle à une union des forces progressistes pour éviter une victoire du RN en 2027.