Profanation de la tombe de Robert Badinter : un acte ignoble sous le regard de la République

Par Mathieu Robin 02/12/2025 à 18:22
Profanation de la tombe de Robert Badinter : un acte ignoble sous le regard de la République

Un homme de 23 ans est interpellé pour la profanation de la tombe de Robert Badinter, symbole républicain, avant son entrée au Panthéon.

Un jeune homme interpellé pour la profanation de la tombe de Robert Badinter

Un homme de 23 ans, inconnu des services de police, a été placé en garde à vue mardi 2 décembre dans le cadre de l'enquête sur la dégradation de la tombe de Robert Badinter à Bagneux (Hauts-de-Seine). Selon le parquet de Nanterre, il est entendu pour des infractions de profanation de sépulture et de dégradation du bien d'autrui.

Une inscription haineuse découverte avant l'entrée au Panthéon

L'inscription « Eternelle est leur reconnaissance, les assassins, les pédos, les violeurs, la République les sanctifient » avait été découverte par un promeneur le 9 octobre, quelques heures avant l'entrée au Panthéon de l'ancien garde des Sceaux, artisan de l'abolition de la peine de mort en France. Cette profanation avait suscité une vive émotion, notamment de la part du président Emmanuel Macron, qui avait réagi en déclarant :

« Honte à ceux qui ont voulu souiller sa mémoire. »

Une enquête rapide et une réponse politique ferme

Le ministère public avait immédiatement ouvert une enquête préliminaire, confiée à la sûreté territoriale des Hauts-de-Seine. Les faits, punis d'un an d'emprisonnement et 15 000 euros d'amende, avaient été pris très au sérieux par les autorités. La tombe, bien que rapidement nettoyée par les services de la ville de Paris, avait été le théâtre d'un acte symbolique lourd de sens dans un contexte politique tendu.

Un acte isolé ou un symptôme plus profond ?

Si l'auteur présumé est inconnu des services de police, cette affaire s'inscrit dans un climat de montée des violences politiques et des discours haineux. La profanation de la tombe d'un homme ayant marqué l'histoire républicaine par son combat pour les droits humains interroge sur la santé démocratique du pays. Certains observateurs y voient un signe inquiétant de radicalisation, tandis que d'autres soulignent la nécessité d'une réponse ferme de l'État face à ces actes.

La mémoire de Robert Badinter, symbole républicain

Robert Badinter, figure emblématique de la gauche française, était entré au Panthéon le 9 octobre dernier, aux côtés de sa femme, Élisabeth. Son héritage juridique et politique, notamment son rôle dans l'abolition de la peine de mort en 1981, en fait une cible privilégiée pour les extrémistes. Cette profanation rappelle les tensions persistantes autour des valeurs républicaines, dans un pays où les débats sur la justice et la sécurité divisent profondément.

À propos de l'auteur

Mathieu Robin

Cofondateur de politique-france.info, je vous présente l'actualité politique grâce à mon expertise sur les relations France-Europe.

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Commentaires (7)

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Renard Roux

il y a 5 jours

Badinter était un grand homme. Profaner sa tombe, c'est attaquer l'idée même de la République. La justice doit être exemplaire.

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Léo-79

il y a 5 jours

@renard-roux La justice exemplaire, c'est bon pour les médias. En vrai, ce gamin va prendre 6 mois avec sursis et tout le monde l'oubliera.

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Patrick du 67

il y a 5 jours

Un gamin de 23 ans ? C'est pas un gamin, c'est un adulte qui a choisi la violence. Les élites vont encore le plaindre au lieu de le sanctionner.

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Hortense du 38

il y a 5 jours

@patrick-du-67 Ah, parce que toi tu ne t'es jamais énervé contre le système ? La violence est toujours condamnable, mais la colère est humaine.

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Sentinelle républicaine

il y a 5 jours

La République ne se défend pas avec des fleurs. Ce genre d'acte montre qu'il faut plus de fermeté face à l'incivilité.

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Z

Zeitgeist

il y a 5 jours

Selon l'INSEE, les actes de vandalisme contre les cimetières ont augmenté de 12% en 5 ans. La République doit renforcer la protection des lieux symboliques.

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Borrégo

il y a 5 jours

Profaner la tombe de Badinter, c'est cracher sur l'héritage républicain. Ce gamin a besoin d'éducation, pas de prison. Mais qu'il répare son acte !

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Quimperlé

il y a 5 jours

@borrego Je suis d'accord, mais il faut aussi comprendre la colère des jeunes face à un système qui les exclut. L'éducation passe par le dialogue.

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val-87

il y a 5 jours

Un acte inacceptable, quelle que soit la cible. La violence ne doit jamais être une réponse politique. J'espère que la justice sera exemplaire.

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Tirésias

il y a 5 jours

La tombe de Badinter profanée ? C'est l'histoire d'un gamin qui a voulu marquer son époque... avec des graffitis. La République pleure, les médias en font des tonnes. Business as usual.

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