Une campagne survoltée qui agace à gauche
La campagne de Rachida Dati pour la mairie de Paris prend une tournure particulièrement médiatisée, avec des vidéos dynamiques qui visent à dénoncer la gestion d'Anne Hidalgo. Ses clips, diffusés massivement sur les réseaux sociaux, mettent en scène une candidate énergique, toujours en mouvement, cherchant à incarner une proximité avec les Parisiens.
Des vidéos virales pour critiquer la majorité municipale
Ses vidéos suivent un format répétitif : une accroche percutante, une musique adaptée au contexte et des images montées de manière dynamique. Rachida Dati, toujours souriante et prompte à interagir avec les passants, se montre sous un jour accessible. Dans l'une de ses dernières publications, datée du 12 décembre, elle se rend au marché de Rungis, vêtue d'une doudoune blanche, pour dénoncer les difficultés des travailleurs et des livreurs.
"Il y a des endroits où la gauche ne va plus. Moi je vais partout, toutes les semaines."
Cette phrase, reprise dans ses tracts et ses vidéos, résume sa stratégie : se présenter comme une candidate omniprésente, capable de s'immiscer dans tous les quartiers, y compris ceux où la municipalité socialiste serait supposément absente.
Une critique ciblée de la politique municipale
Depuis octobre, Rachida Dati multiplie les interventions pour dénoncer les manquements de la mairie de Paris sur des sujets sensibles : mobilité, logement, propreté et sécurité. Ses vidéos, qui totalisent des centaines de milliers de vues, montrent une candidate qui ne se contente pas de serrer des mains, mais qui s'implique physiquement, comme lors de son passage à Rungis où elle aide à charger des marchandises.
Ses interventions dans des lieux symboliques, comme le tunnel sous les Halles où squattent des sans-abri, visent à renforcer son image de femme d'action, en opposition à une gauche perçue comme déconnectée des réalités sociales.
Une stratégie qui divise
Si cette campagne dynamique séduit une partie de l'électorat, elle suscite également des critiques à gauche, où l'on dénonce une approche trop médiatique, voire populiste. Certains y voient une tentative de récupérer des thèmes traditionnellement portés par la gauche, comme la défense des travailleurs et des plus démunis.
Dans un contexte politique national marqué par des tensions entre la majorité présidentielle et les oppositions, cette campagne parisienne pourrait bien influencer les stratégies des partis en vue des élections de 2027.