Une présence en baisse au Conseil de Paris
Depuis plusieurs années, l'opposition parisienne critique ouvertement Anne Hidalgo, maire de Paris, pour son absence croissante au Conseil de Paris. Une tendance qui s'est accentuée en 2025, alors que la capitale se prépare pour les élections municipales de 2026.
Des chiffres qui interrogent
Les données officielles révèlent une diminution significative de la présence d'Anne Hidalgo aux séances du Conseil de Paris. En 2017, elle n'était absente que 5 % du temps. Cependant, cette proportion a grimpé à 45 % en 2021, puis à 54 % au 1er décembre 2025. Une absence qui dépasse désormais la moitié des séances.
Certaines de ces absences sont justifiées par des obligations protocolaires, comme la réception du président brésilien Lula à l'hôtel de ville le 5 juin 2025. Mais l'opposition y voit une désertion progressive de ses responsabilités locales.
Des déplacements internationaux controversés
L'opposition reproche également à Anne Hidalgo d'avoir multiplié les déplacements à l'étranger en 2025, au détriment de son engagement local. Une vingtaine de voyages ont été recensés, incluant des allers-retours à New York, des visites au Vietnam, au Maroc et dans plusieurs pays européens.
"Aujourd'hui, vous êtes physiquement et politiquement ailleurs, engagée dans une autre aventure que celle pour laquelle les Parisiens vous ont élue."
Ces mots de Maud Gatel, présidente du groupe Modem et Indépendants, résument le sentiment d'une partie de l'opposition. Même un adjoint d'Anne Hidalgo a critiqué ses absences répétées : "Elle n'est plus jamais là, les dossiers n'avancent plus, il n'y a plus aucune décision."
Une justification qui ne convainc pas
Anne Hidalgo justifie ses déplacements par la nécessité de promouvoir Paris à l'international. "Je suis très heureuse de porter haut et fort les valeurs de notre ville", a-t-elle déclaré le 19 novembre 2025. Une position qui ne convainc pas ses détracteurs, d'autant que sa candidature à un poste à l'ONU n'a pas abouti.
Alors que la campagne des municipales de 2026 approche, ces absences pourraient peser lourd dans l'opinion des Parisiens. Une question se pose : Anne Hidalgo est-elle encore pleinement investie dans la gestion de la capitale ?