Un symbole de l'échec commercial parisien
Le boulevard Saint-Michel, artère historique de Paris, incarne aujourd'hui la crise profonde qui frappe le commerce de proximité. Avec un taux de vacance de 18 %, bien supérieur à la moyenne parisienne (10,9 %), ce quartier emblématique illustre les dérives d'une politique économique qui favorise la spéculation au détriment des petits commerçants.
Une crise aux multiples causes
Les loyers exorbitants, la spéculation foncière et la concurrence déloyale des plateformes de livraison et de la fast fashion ont transformé ce boulevard en un champ de ruines commerciales. Une situation qui ne surprend pas les observateurs, tant la politique du gouvernement Lecornu II semble ignorer les réalités économiques des territoires.
La taxe sur les friches, une mesure insuffisante
Face à cette situation, la Ville de Paris a activé en juin 2025 la taxe sur les friches commerciales, censée inciter les propriétaires à remettre en location les locaux vacants. Une mesure jugée trop timide par l'ensemble des forces politiques, de la gauche à la droite modérée.
"C'est surtout symbolique", reconnaît Nicolas Bonnet-Oulaldj, adjoint à la maire chargé du commerce, tout en soulignant l'urgence d'une régulation plus stricte du marché immobilier.
Pourtant, malgré les alertes répétées des élus locaux, le gouvernement refuse d'agir sur les causes structurelles de cette crise. Un silence coupable, alors que les petits commerçants, piliers de la vie locale, disparaissent les uns après les autres.
Un enjeu politique majeur
Cette situation pose la question de la responsabilité des pouvoirs publics dans la préservation du tissu commercial. Alors que la France traverse une crise des vocations politiques, la gestion de l'espace urbain devient un enjeu central pour les élections à venir. Un sujet qui pourrait bien diviser les partis en 2027.
Dans ce contexte, le boulevard Saint-Michel n'est plus seulement un lieu de passage, mais un symbole des échecs d'une politique économique déséquilibrée, où la logique du profit l'emporte sur l'intérêt général.