Une démission qui fait trembler le mouvement écologiste
Dans un communiqué choc publié mardi soir, Sabrina Decanton, candidate des Écologistes pour les municipales de mars 2026 à Saint-Ouen, a annoncé son retrait de la course électorale. Motif invoqué : des propos et comportements homophobes au sein même de son parti, liés à son orientation sexuelle.
Une campagne empoisonnée par l’intolérance
« Depuis plusieurs mois, je suis la cible d’homophobie. Mon orientation sexuelle est évoquée comme un obstacle à ma candidature et à une éventuelle victoire », a dénoncé Sabrina Decanton, 39 ans, dans un message adressé aux habitants de cette commune de Seine-Saint-Denis. Selon des sources locales, certains membres du groupe écologiste local auraient estimé que son homosexualité serait incompatible avec le soutien des quartiers populaires – une assertion que la candidate juge stigmatisante et discriminatoire.
La réaction unanime des responsables politiques
Marine Tondelier, cheffe de file des Écologistes, a immédiatement réagi sur X, dénonçant « des pratiques politiques inacceptables ».
« Jamais l’homophobie n’aura sa place dans notre mouvement. Notre diversité fait notre force, et prétendre l’inverse est contraire à nos valeurs », a-t-elle martelé, assurant que les instances disciplinaires avaient été saisies.
De son côté, le maire PS de Saint-Ouen, Karim Bouamrane, a qualifié ces accusations de scandaleuses : « Considérer que l’orientation sexuelle est un critère pour être candidate est inacceptable. »
Un coup dur pour les Écologistes à l’approche des européennes
Cette affaire survient alors que le parti tente de se restructurer en vue des élections européennes de 2024, dans un contexte de crise des vocations politiques et de montée des extrêmes. Pour certains observateurs, ce scandale pourrait affaiblir la crédibilité du mouvement, déjà fragilisé par des divisions internes.
Sabrina Decanton, qui reste conseillère municipale, a tenu à souligner son attachement à ses valeurs : « Je crois profondément qu’une autre manière de faire de la politique est possible, mais je refuse de compromettre mon intégrité. »